Fribourg. Delicate Prey vernit vendredi son opus au Nouveau Monde

Les chasseurs de bonnes sonorités vont devoir traquer sérieusement les productions de Delicate Prey. Ce groupe fribourgeois aux faux airs de «proie délicate» vient de sortir son premier opus, Feasts, réunissant cinq titres à placer sous l’égide d’un rock complexe, façonné à coups de saxophone, de contrebasse, de synthés, de batterie et de dulcimer des Appalaches, une sorte de cithare américaine. Sans oublier la voix puissante du chanteur de la formation, Valentin Brügger, qui joue le rôle d’un instrument supplémentaire. A ses côtés, ce sont Manfred Jungo, Patrick Noth, Yannik Waeber et Philip Zurkinden qui charbonnent pour tailler un solide mur sonique. A se demander si cette proie délicate n’est finalement pas le Nemrod de l’histoire. Pour le savoir, il faudra se mettre à l’affût vendredi au Nouveau Monde, où le combo vernit son opus.

Les cinq membres de Delicate Prey se connaissent depuis 15 ans et se sont croisés au fil de différents projets musicaux. «Nous avons vraiment cherché notre son, une manière différente de jouer, de combiner nos instruments. Après beaucoup de jam sessions, tout à coup c’était clair», explique Valentin Brügger, actif notamment dans Perspective Shifts. «Tous les membres ont cherché de nouvelles manières de jouer leur instrument. Nous sommes tous allés au-delà de notre zone de confort.»

Mantrique

Explosif, délicat, viscéral, atmosphérique… Les titres de la formation déclinent toutes ces nuances, mais toujours de manière chorale. Il n’y a pas un leader attitré, chaque musicien, à un moment donné, sort un peu de cette forêt sonore pour capter davantage de lumière, davantage d’attention, avant de retourner à sa place aux côtés de ses compères. «C’est une conversation entre les membres. Cela crée quelque chose de mantrique, dans le flow, quelque chose de très hypnotique», poursuit le chanteur.