Dans la série Transport, trois femmes ordinaires sont à la manœuvre
Corruption, trafic d’animaux, fraude alimentaire, la série Transport – à voir sur RTS – développe trois histoires distinctes qui finissent par n’en former plus qu’une.
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24 novembre 2023 à 15:55
Ecrans » Un très jeune enfant qui manque d’avaler une puce électronique d’identification animale, alors qu’il mange son repas dans une crèche en Finlande, ça n’a rien d’anodin. Les puéricultrices ont déjà retrouvé dans les petites assiettes une molaire, des os ou des matières visqueuses non identifiées… L’une d’elles, ne pouvant plus couvrir ce scandale, transmet la puce à une jeune journaliste, Johanna Vainikainen (Emmi Parviainen) qui, derrière son inoffensive parka, cache une personne résolue et pleine de courage. Tel est le commencement de Transport, très bonne série belgo-finlandaise en huit épisodes, en cours de diffusion sur RTS et disponible sur le site de la chaîne.
Inkeri Aho (Maria Heiskanen), délicieusement revêche, ne manque pas de flair non plus, ni d’endurance d’ailleurs. Enquêtrice chevronnée pour le compte d’un assureur dont le seul objectif est de tenter par tous les moyens de ne pas payer ce qu’il doit à ses assurés, elle pressent un problème dans un dossier d’assurance-vie. La police d’un vétérinaire de frontière a été relevée exactement au moment où il a disparu – il est depuis présumé mort.
Femme de tête, Marianne Rautiainen (Pirkko Hämäläinen) l’est aussi. Banquière rigoureuse, intraitable sur la problématique du blanchiment d’argent, elle se fait pourtant prendre en étau par un homme mafieux, bien résolu à bénéficier de ses compétences pour nourrir des desseins illégaux. Créée par la scénariste et réalisatrice Auli Mantila, Transport se développe sur trois axes narratifs bien distincts – un pour chacune des trois protagonistes. Chaque trame est détaillée avec précision, incluant une brochette de personnages secondaires attentivement dessinés et fort bien incarnés.
Cynisme assumé
L’on devine, au fil des épisodes, que ces trois récits sont appelés à n’en former plus qu’un. Avec, en inquiétante toile de fond, des étalons valant des fortunes et sur lesquels on spécule, mais aussi de vieux canassons qui ne valent rien ou des bêtes qui ont ingéré tellement de corticoïdes qu’elles en deviennent impropres à la consommation humaine, mais qui finissent pourtant en nourriture pour bébés.
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