Sept femmes en lumière
Critique Nuithonie
Elisabeth Haas
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Etre en terrain connu, avoir le sentiment d’être reconnue, oui, partager une forme de sororité. Face aux sept femmes réunies par Joséphine de Weck dans la grande salle de Nuithonie, on ressent le poids non dit des attentes, des normes sociales. Elles ont des vêtements trop étriqués, ou les épaules pas assez larges pour le veston formel, ou des talons aiguilles qui les empêchent de marcher librement: on voit sur elles le revers de la médaille d’être femme, elles doivent s’accommoder des coutures apparentes, des manches de trop, des semelles usées qui se défont…
La Voie de l’Impératrice, titre choisi par l’autrice et metteuse en scène, tisse tout un réseau de métaphores: du sable ocre sur le plateau, pour signifier le désert intérieur, jusqu’aux solitudes qui se rejoignent, parce qu’on n’est rien sans les autres.
La pièce réussit à dire les parcours personnels, les tourments intimes, tout en les universalisant. C’est la force du chœur au théâtre: les voix peuvent exister e