«On assure l’égalité en la contrôlant»
Marché du travail • Dans le cadre de sa thèse, Lucia Lanfranconi s’est penchée sur les mesures d’égalité des sexes au niveau professionnel mises en place en Suisse. Elle déplore le caractère facultatif de ces programmes.
Déborah Loye
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Chercheuse au département des sciences sociales de l’Université de Fribourg, Lucia M. Lanfranconi critique, dans sa thèse de doctorat, la mise en œuvre de la loi pour l’égalité entre hommes et femmes. Trop axés sur le profit économique, les programmes ne font selon elle pas suffisamment leurs preuves.
- La loi pour l’égalité a 18 ans cette année. Quelle est la réalité sur le marché du travail?
Lucia M. Lanfranconi: Les inégalités salariales subsistent, comme les inégalités de chances d’être promu. Selon les chiffres de l’OCDE, la Suisse est à la traîne en ce qui concerne l’égalité des genres en comparaison internationale. A titre indicatif, selon le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes, une femme gagne en moyenne 677 fra