Choc des générations au Zimbabwe
Lutte serrée entre l’opposant Nelson Chamisa, 40 ans, et le président Emmerson Mnangagwa, 75 ans
Propos recueillis par Thierry Jacolet
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Présidentielle » C’est le choc des générations dans les urnes au Zimbabwe. Depuis la chute de Robert Mugabe, 94 ans, victime du coup d’Etat militaire en novembre 2017, c’est un autre dinosaure, plus précisément «le crocodile» comme on le surnomme, qui dirige le pays: Emmerson Mnangagwa, 75 ans. Représentant de la Zanu-PF, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, il espère bien légitimer son nouveau statut lors de l’élection présidentielle qui a eu lieu hier et dont les résultats doivent tomber samedi.
Mais dans cette gérontocratie, la jeunesse a aussi soif de pouvoir. Face à Mnangagwa, 22 candidats dont Nelson Chamisa, 40 ans, leader du principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC). Et si la présidence zimbabwéenne prenait un coup de jeune? L’analyse de Victor Magnani, chargé de projet au centre Afrique subsaharienne à l’Institut français des relations internationales (IFRI), à Paris, qui suit sur place ce scrutin historique.
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