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«Il faut mettre Fribourg sur la carte du rap»

Le rappeur ShuriGuzman, de Fribourg, vient de sortir son premier projet: une mixtape intitulée D-Boyy World.

Le rappeur fribourgeois ShuriGuzman. ©Ile Saint-Pierre
Le rappeur fribourgeois ShuriGuzman. ©Ile Saint-Pierre

Zénon Brügger

Publié le 25.03.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur» ShuriGuzman a commencé à rapper durant son adolescence, en tant qu’amateur et par simple plaisir. Ce sont des amis qui le motivent à s’y mettre plus sérieusement. Originaire de Yaoundé et arrivé à 6 ans à Fribourg, il grandit entre les influences de la musique camerounaise et le rap américain, qu’il voit passer à la TV. «Quand ma mère faisait le ménage, elle mettait toujours de la musique de chez nous, ou des chants d’église», se souvient ShuriGuzman. Le rap français, il le découvre beaucoup plus tard, à l’âge de 15 ans. Quelques années plus tard, avec des proches, il commence à enregistrer ses premiers morceaux et filmer des premiers clips.


Quand on lui pose la question de ses inspirations, deux figures lui viennent à l’esprit: Notorious B.I.G. (rappeur new-yorkais des années 1990) et Lil Baby (rappeur originaire d’Atlanta). Pourtant, il hésite à se revendiquer d’eux: «Ils m’ont donné envie de faire de la musique, mais je n’essaie pas de copier ce qu’ils font. Je m’inspire plutôt de leur mentalité.» Ainsi ShuriGuzman tente d’être le plus sincère possible dans ses textes. Il évoque de nombreux sujets, dont tous ne sont pas forcément reluisants, mais il l’assume: «C’est très important de ne pas mentir, parce qu’il y a des plus jeunes qui nous écoutent. Je ne suis pas fier de tout ce que j’ai fait, mais je le raconte parce que ça m’est vraiment arrivé.»

«Je ne suis pas fier de tout ce que j’ai fait, mais je le raconte parce que ça m’est vraiment arrivé»
ShuriGuzman

Pour l’instant, le rappeur fribourgeois travaille sur un nouveau projet, mais sans se projeter dans l’avenir, de peur de brûler les étapes. Loin des clichés habituels sur la Suisse, il veut montrer que le rap y a aussi sa place. «Il faut mettre Fribourg sur la carte du rap», lance-t-il. Pour autant, il rechigne à brandir une étiquette «rap suisse». «La meilleure pub, c’est de ne pas faire de pub: il faut intéresser les gens parce qu’on est bon. Si ce qu’on fait leur plaît, ils découvriront qu’on vient de Suisse par après.» Sans doute le succès de son concert à Fri-Son le 2 février dernier, accompagné d’autres artistes fribourgeois, lui aura-t-il donné la motivation de continuer sur sa lancée. 

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