Le futur, c’était mieux avant
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Fribourg » Depuis une semaine, l’Ancienne Gare ouvre sur un drôle de paysage aux airs de Green Valley. Imaginée par dix jeunes plumes de la revue L’Epître et du Collectif Particules, cette exposition, inaugurée en novembre dernier à la Maison Rousseau et littérature de Genève et désormais reprise à Fribourg, se déploie comme une expérience de pensée teintée d’ironie joyeuse.
Adoptant une perspective rétrofuturiste et un dispositif documentaire pour témoigner d’un XXIe siècle précipité vers le grand collapse climatique, elle mêle faux articles de presse, textes publicitaires, jeu de plateau, bulletins de vote, extraits de blogs mais aussi photos et vidéos pour mettre en scène une vingtaine d’inventions destinées à sauver l’humanité de l’effondrement annoncé. Un vertigineux catalogue du solutionnisme technologique qui, à la croisée de la narration littéraire et de l’installation do-it-yourself, nourrit, non sans humour, la réflexion sur l’avenir planétaire. Thierry Raboud