La Direction de la formation et des affaires culturelles (DFAC) et le Grand Conseil, qui en discutera prochainement, ont-ils mesuré toutes les conséquences du projet d’éducation numérique (EdNum) à l’école obligatoire?

Que se passera-t-il pour les principaux intéressés au quotidien en cas d’oubli de l’ordinateur à la maison ou à l’école, de perte sur le trajet, d’accident impliquant l’ado ou d’autres camarades, de vol, de batterie vide, etc.? Qui gérera le stress de ce trésor ajouté dans le sac déjà lourd des mineurs? Qui gérera les conflits? Qui sera tenu pour responsable? Qui passera à la caisse?

Comment les relations vont-elles évoluer? Les enseignants devront-ils concevoir les leçons à double pour l’élève qui ne disposera pas de son écran? Quid de la discipline et de l’attention? Passera-t-on d’une confiscation d’un téléphone portable allumé en classe pour une durée d’une semaine à une connexion quasi permanente? Ne peut-on pas garantir encore à nos enfants quelques années préservées d’une hyperconnexion?

Et tout cela sans parler des conséquences sur le développement neuro-affectif et psychomoteur de nos enfants.

Susana Roulin, prés.

Assoc. des parents d’élèves

de Corbières-Hauteville