A l’école, presque comme les autres
Atteint de leucémie, Jensen vit une scolarité particulière. Associer apprentissage et maladie est difficile
Guillaume Chillier
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Gruyère » «Jensen* voulait aller à l’école. Il s’inventait même des devoirs fictifs pour faire comme ses deux frères. Aujourd’hui, il est heureux quand il peut y aller. Et cela signifie qu’il est en forme. Mais pour moi, l’école c’est une zone de guerre sanitaire où il est en danger de mort.» Les mots sont durs. Mais ils sont prononcés la tête haute, d’une voix posée par sa mère, Marie*, Bulloise de 37 ans. Ils ne visent pas à faire peur mais à témoigner de ce qu’elle ressent, notamment à l’occasion du mois de sensibilisation (lire ci-dessous). A eux seuls peut-être, ils résument la difficile mais nécessaire articulation entre maladie – leucémie, le cancer du sang en l’occurrence – et scolarisation obligatoire.
Passé le «cauchemar» v&eac