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Canton

Broye. Les futurs EMS à 74 millions ont été accueillis favorablement par le public

Lors de la journée «Bien vieillir dans la Broye» samedi à Cugy, les futurs homes d’Estavayer et de Domdidier ont été présentés.

A Estavayer-le-Lac, l’EMS se dressera sur le site du Moulin à proximité du Sacré-Cœur, tandis qu’à Domdidier, il est projeté sur un terrain voisin de l’EMS des Lilas. Ici les bâtiments sont présentés sous forme de maquettes. © Jean-Baptiste Morel

Natasha Hathaway

Natasha Hathaway

25 septembre 2023 à 11:55

Temps de lecture : 1 min

Broye » Ils ont mis les petits plats dans les grands, samedi à Cugy, pour attirer les seniors. Mise sur pied par le Réseau santé social de la Broye fribourgeoise (RSSBF), la matinée d’informations sur la thématique «Bien vieillir dans la Broye» ne proposait pas moins de 14 conférences. Un programme qui s’est achevé par une présentation à la population des projets de construction par le RSSBF de deux nouveaux EMS à Estavayer-le-Lac et à Domdidier pour un total de 74 millions de francs. Un crédit d’engagement sur lequel les Broyards seront amenés à voter au mois de novembre. Difficile de trouver, parmi la centaine d’auditeurs présents ce jour-là, des opposants aux projets.

Préoccupations concrètes

Devant la salle polyvalente de Cugy, les discussions vont bon train. Georgette Ayer et Annette Volery sont venues d’Aumont pour suivre, comme une centaine d’autres personnes, la conférence «J’entre en EMS, est-ce qu’on va me prendre toute ma fortune» mais également la présentation des homes prévus à Domdidier et Estavayer. «Nous sommes concernées par ces projets car peut-être qu’un jour nous en aurons besoin. On espère qu’ils prévoient des chambres individuelles.» Même sons de cloches du côté des retraités staviacois Michel et Bernadette: «J’ai travaillé autrefois dans un EMS et j’ai vu des chambres à 4 lits, c’est terrible. Il faut qu’ils proposent des chambres individuelles.» Bernadette votera également en faveur du crédit «car on a cruellement besoin de nouvelles infrastructures.»

Rappelons qu’en 2015, une enveloppe de 58 millions de francs a été acceptée par la population de la Broye, afin de rénover et transformer les trois homes du RSSBF. Si 23,4 millions de francs ont été utilisés pour les travaux aux Fauvettes à Montagny-la-Ville, le Service des communes du canton de Fribourg avait refusé, en 2015, l’autorisation de financement pour les sites d’Estavayer-le-Lac et de Domdidier. En cause? L’estimation des coûts des deux projets avait été jugée rudimentaire. Ce printemps, les visages des deux nouveaux EMS devisés à présent à 74 millions de francs, notamment en raison d’une augmentation du nombre de lits proposés, ont été présentés aux médias et aux élus des communes membres de l’association. Leurs délégués ont validé le crédit à la fin du mois de mai. Alors que les 228 lits dans le district ne répondent actuellement plus à la demande, la réalisation des deux bâtiments permettrait d’augmenter la capacité de 52 lits.

Chambres individuelles

La possibilité de bénéficier d’une chambre à soi semble bien être l’un des points les plus attendus par le public. La preuve en est que cet élément est abordé dès les premières minutes de la conférence par le préfet du district de la Broye, Nicolas Kilchoer: «Les caractéristiques principales des deux nouveaux bâtiments sont la création de 90 chambres individuelles, de foyers de jour et de nuit, d’une cuisine de production sur site et d’aménagements extérieurs particulièrement soignés. Nous nous sommes basés sur l’EMS des Fauvettes à Montagny-la-Ville pour imaginer des bâtiments non pas hospitaliers mais garantissant surtout des espaces de vie privatifs.» Les plans des futurs EMS sont ensuite présentés successivement par Catherine Plüss, membre du comité de direction du RSSBF et conseillère communale à Lully, puis par Maryline Moulin, directrice adjointe du RSSBF: leurs extérieurs, la distribution des espaces intérieurs et l’aménagement des chambres sont quasi identiques. Toutes ces explications ne suscitent que très peu de réactions au sein du public, seules deux questions de détail sont posées à la fin.

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