Logo

Canton

Caserne de la Poya. un foyer provisoire pour absorber la pression du flux migratoire

La Confédération et l’Etat de Fribourg se partageront la caserne de la Poya pour abriter des migrants

Libérée par l’armée suisse récemment, la Poya pourra héberger jusqu’à 750 personnes.

Magalie Goumaz

Magalie Goumaz

22 décembre 2022 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Asile » Dès la mi-janvier, la caserne de la Poya, dans le quartier du Jura, à Fribourg, accueillera des requérants d’asile ainsi que des personnes en provenance d’Ukraine. La capacité maximale sera de 750 places. Présentes mercredi sur le site, les autorités fédérales, cantonales et communales ont livré à la presse les détails du dispositif prévu. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et l’Etat de Fribourg se partageront les lieux et géreront respectivement 500 et 250 places dans des bâtiments distincts. Les structures seront clairement séparées, car elles ont deux fonctions différentes.

En Suisse, le SEM gère des centres fédéraux d’accueil où se rendent les nouveaux arrivants pour y être enregistrés et entamer la procédure d’asile. Après cette phase administrative accélérée, certains sont renvoyés, d’autres sont répartis dans les cantons. En règle générale, ils résident d’abord dans un foyer, puis dans un logement indépendant.

750

Nombre de places disponibles à la caserne de la Poya

Le site de la Poya sera ainsi transformé provisoirement en centre fédéral et foyer cantonal afin de faire face à l’afflux de requérants. Et c’est la société ORS qui a été retenue pour assumer ce double mandat. Claude Gumy, son directeur, avoue que la «situation est particulière car les missions sont également différentes», dit-il. En effet, les règlements divergent, par exemple en ce qui concerne l’argent de poche, les horaires, les occupations, le dispositif sécuritaire ou encore la prise en charge sanitaire.

En revanche, les repas seront livrés pour tous les résidents car les cuisines militaires ne sont pas adaptées pour un usage personnel, poursuit Claude Gumy. De plus, aucun enfant ne sera scolarisé. «Ils le seront plus tard, une fois qu’ils seront établis dans le canton. Ce qui ne signifie pas qu’ils resteront inoccupés. Ils pourront se familiariser avec leur nouvel environnement et la langue», répond Jean-Claude Simonet, chef du Service de l’action sociale.

Courts séjours

Les Ukrainiens, qui bénéficient d’un statut de protection S, restent en moyenne 3 à 5 jours dans un centre fédéral. Les requérants qui suivent la procédure classique y résident deux à trois mois, selon David Keller, directeur de l’Etat-major de crise du SEM. Dans les foyers cantonaux, la durée du séjour est de trois à quatre mois avant le déménagement dans un appartement. La Confédération pense employer jusqu’à 100 personnes sur le site de la Poya. Pour le foyer cantonal, le personnel augmentera progressivement.

L’Etat de Fribourg ne bénéficie d’aucune contrepartie financière de la Confédération. «Nous recevrons un forfait pour la sécurité, explique le conseiller d’Etat Philippe Demierre, chargé de la Direction de la santé et des affaires sociales. Le canton se verra également attribuer moins de requérants par le SEM», précise-t-il. Autre nouvelle annoncée mercredi: l’abri de protection civile situé dans le quartier du Jura, à proximité des écoles, ne sera plus utilisé. Il a été ouvert récemment et seize personnes y logent actuellement.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus