Logo

Canton

Catherine Friedli. «Ce n’est pas égalitaire d’égaliser l’âge de la retraite»

En cette journée internationale des droits des femmes, le collectif de la grève féministe tiendra un stand entre 16h et 18h à la Rue de Romont, sur fond de récolte de signatures et d’action de dénonciation de la guerre. Membre du collectif, Catherine Friedli s’explique sur les enjeux.

Des femmes manifestent lors d'une manifestation de la greve des femmes / greve feministe, 30 ans apres la premiere greve des femmes en Suisse, ce lundi 14 juin 2021 a Lausanne. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)LAURENT GILLIERON/keystone-sda.ch

Charles Grandjean

Charles Grandjean

8 mars 2022 à 12:14

Temps de lecture : 1 min

En ce 8 mars, votre collectif préfère parler de journée internationale des luttes féministes. Pourquoi ?
Notre but est surtout de ne plus parler de «journée de la femme», comme s’il s’agissait d’une banale fête. Nous ne voulons pas d’une journée pour célébrer les femmes. L’idée est de lutter contre les discriminations que les femmes subissent.

Votre collectif se positionne contre la guerre. Par pacifisme, ne devriez-vous pas vous engager pour des droits plutôt que pour des luttes?
Nous avons un manifeste à la grève féministe qui est clairement pacifiste. Nous sommes contre la guerre quelle qu’elle soit. Avec la guerre, nous craignons la recrudescence des violences de genre, des violences physiques, psychiques et économiques que les femmes, en particulier, vont subir, mais aussi le reste de la population. Lors des crises, on observe un recul des acquis et une recrudescence de la violence. Donc nous nous opposons à la guerre.

Le Conseil fédéral étudie l’option d’une obligation de servir aussi pour les femmes. Quelle égalité prônez-vous à ce sujet ? 
La question à la base est de savoir si nous sommes pour ou contre le service militaire obligatoire. A titre personnel, j’y suis opposée, étant contre la guerre, et militant dans un mouvement pacifiste. Pour revenir à la question de savoir si c’est une question d’égalité: ma réponse est non. C’est comme proposer le relèvement de l’âge de l’AVS à 65 ans. Il existe déjà tellement d’inégalités à la base que ce ne sont pas des mesures d’égalité.

Vous êtes pour une égalité à géométrie variable ?
Oui, dans le sens où il faut considérer les choses au regard de leur contexte social.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus