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Canton

Dans les stations fribourgeoises, la location de skis à la journée chute

Le manque de neige a plus d’impact sur les magasins de sport fribourgeois en station qu’en plaine

Charmey Sports, Florence Gachet, patronne du magasin Charmey Sports, pour illustrer article sur la location journalière de ski au point mort Photo Lib / Charly Rappo, Charmey, 13.01.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Delphine Francey

Delphine Francey

16 janvier 2023 à 20:29

Canton » L’absence de neige dans les Préalpes fribourgeoises ces dernières semaines, qui a contraint les skieurs du canton à se rendre sur des pistes de plus haute altitude, a malmené les affaires de certains magasins de sport indépendants basés en station. Ces commerces sont davantage dépendants de l’enneigement et de l’ouverture des installations de ski de la région que les enseignes situées en plaine. «Depuis Noël jusqu’à maintenant, mon chiffre d’affaires s’est effondré de 80% en raison de la fermeture du domaine skiable des Paccots. Je ne vais jamais pouvoir compenser cette perte. Avec le Covid, cela fait deux ans qu’on vivote. Je dois taper dans mes réserves privées. On sera contraint de restructurer en recentrants nos activités», regrette Yves Büchler, à la tête de Sport’Yves depuis 33 ans.

Tous les patrons contactés s’accordent à dire que le secteur le plus touché par ce manque de neige est la location journalière de skis. Une activité très importante pour le commerce d’Yves Büchler qui emploie quatre personnes: «Ces locations constituent la marge journalière. Le problème est que, dès que la neige tombera en suffisance, tout le monde voudra ses skis de location rapidement. Nous ne pourrons pas assurer le débit, et certains clients ne seront pas prêts à attendre…»

Dépendants des stations

Pour Florence Gachet, c’est la première saison à la tête de Charmey Sports, anciennement Jacques Luthy Sport, qu’elle gère avec son fils Guillaume depuis début octobre dernier. «Nous avons loué pour l’instant pas mal de skis à la saison mais très peu à la journée. Nous sommes dépendants de l’ouverture des stations de Charmey et de Bellegarde. Il me faut une année d’exploitation pour estimer le manque à gagner. J’espère que la neige sera au rendez-vous pour les prochaines vacances scolaires et que le secteur randonnée, trail et vélo fonctionnera bien ce printemps. Je sais qu’à moyen terme, il faudra d’autres secteurs d’activité que la location et la vente de skis pour pouvoir tourner», explique-t-elle.

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