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Eglise catholique: L’homme qui ne voulait pas être évêque se confie

Dans un livre d’entretiens, Charles Morerod évoque la gestion des abus sexuels dans le diocèse et son difficile métier d’évêque.

«Il faut changer la culture de l’Eglise catholique en profondeur» si on veut prévenir les abus, pense l’évêque du diocèse, Charles Morerod. © Charles Ellena
«Il faut changer la culture de l’Eglise catholique en profondeur» si on veut prévenir les abus, pense l’évêque du diocèse, Charles Morerod. © Charles Ellena

Patrick Chuard

Publié le 22.05.2024

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Un évêque dans la tourmente raconte. Le sous-titre du livre d’entretiens avec Charles Morerod publié il y a quelques jours donne le ton du contenu. Au fil des 180 pages de confidences faites à la journaliste Camille Krafft, l’évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF) ne cache rien des difficultés d’une fonction épiscopale dont il ne voulait pas. Le livre pourrait s’intituler: L’homme qui ne voulait pas être évêque.

En septembre dernier, il déclarait à La Liberté: «Si je devais démissionner de ma fonction, ce serait pour moi une libération.» Cette phrase a été dite dans le contexte difficile des premiers résultats de l’enquête de l’Université de Zurich sur les abus sexuels commis dans l’Eglise catholique suisse au XXe siècle. Elle était de surcroît prononcée dans un état de souffrance, quelques heures avant une lourde opération pour des saignements intracrâniens.

«Il y a eu six procédures lancées par des prêtres que nous avons sanctionnés et qui se retournen

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