Logo

Canton

Le conducteur de travaux version 2.0

La future formation de ces spécialistes inquiète les entrepreneurs. Fribourg prépare deux voies.

La formation d’un étudiant coûte environ 30 000 francs (pour 2100 heures de cours).

 Stéphane Sanchez

Stéphane Sanchez

8 juin 2022 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Formation » La Fédération fribourgeoise des entrepreneurs (FFE), qui tenait récemment son assemblée à Remaufens, s’inquiète pour ses conducteurs de chantiers. Plus précisément, elle s’interroge sur le nouveau diplôme que la Société suisse des entrepreneurs compte mettre en place dès 2026. «La qualité de la formation actuelle, dispensée par l’Ecole technique de la construction sous l’égide de la Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR), est pourtant reconnue. Avec le nouveau système, nous craignons que les conducteurs de travaux diplômés aient moins de compétences, ou qu’ils soient moins nombreux», résume Jean-Daniel Wicht, directeur de la FFE.

La dernière volée entamera cet automne la formation qui a prévalu jusqu’ici à Fribourg, et qui s’étend sur trois ans, dont une année de stage. Environ 25 aspirants sont concernés, comme chaque année. Ils bénéficient de l’encadrement d’une trentaine d’enseignants, en majorité des chargés de cours (des postes de 5 à 20%) avant tout actifs en entreprise. «La formation d’un étudiant coûte environ 30 000 francs (pour 2100 heures de cours), mais l’Etat de Fribourg assume l’essentiel, et le diplômé ne paie que l’écolage, soit environ 3000 francs», indique Claude Eric Egger.

Plus qu’un examen

Mais la décision prise en automne 2020 par l’assemblée de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) est irrévocable: dès 2026, la formation des conducteurs de travaux sera attestée par un examen professionnel fédéral supérieur (EPS), un examen validé par la branche, qui désignera elle-même les experts. Actuellement, ces examens sont organisés par les écoles supérieures accréditées, qui certifient les diplômes et se fondent sur un plan d’étude. Ce dernier tombera. «Les étudiants recevront une formation préparatoire à l’examen, non obligatoire – mais vivement recommandée – et dispensée par n’importe quel prestataire, l’examen seul faisant foi», explique le professeur Claude Eric Egger, responsable de l’Ecole technique de la construction.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus