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Canton

Le musée de l’aviation tient le cap

Clin d’Ailes, qui expose d’anciens avions militaires, fête ses 20 ans grâce au travail de bénévoles

L’ancien pilote militaire Jürg Studer est directeur de Clin d’Ailes depuis 2013. Il se charge aussi des expositions temporaires et devient parfois guide et instructeur pour les simulateurs.

Delphine Francey

Delphine Francey

21 mars 2023 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Payerne » Le musée de l’aviation militaire Clin d’Ailes, situé aux abords de l’aérodrome de Payerne mais sur le territoire d’Estavayer, est en fête ce week-end. L’établissement, dont la mission est de préserver le patrimoine aéronautique des forces aériennes, souffle ses vingt bougies. Pour marquer le coup, ses bénévoles organisent deux journées spéciales (samedi de 10h30 à 17h et dimanche de 13h30 à 17h). Les visiteurs auront notamment l’occasion de découvrir le nouveau simulateur F/A-18. Les plus jeunes pourront pour leur part s’initier au morse grâce à l’équipe de radioamateurs. Interview du directeur Jürg Studer, 62 ans, ancien pilote militaire établi à Cordast, qui est à la tête du musée privé depuis 2013.

Comment se porte Clin d’Ailes?

Jürg Studer: Il se porte bien. La fréquentation est relativement stable avec entre 8000 et 10’000 visiteurs par année. Sont compris notamment les gens qui participent à des événements organisés dans nos locaux. L’année passée, nous avons accueilli environ 9000 personnes. Parmi elles, il y a beaucoup de familles, de grands-parents avec leurs petits-enfants, et tous ceux qui affectionnent l’aviation militaire. La fréquentation varie en fonction de la météo. Lorsqu’il y a eu les inondations en été 2021, nous avons eu la visite de nombreux Suisses alémaniques qui étaient en vacances dans la région. L’affluence est aussi importante lorsque la Patrouille suisse s’entraîne. La pandémie a bien entendu eu un impact sur nos activités, j’estime que nous avons perdu entre 20 et 30% de nos revenus par rapport à une année normale.

Quelle est la santé financière du musée?

Comme pour tous les autres musées, c’est difficile. Nous sommes une petite infrastructure, et nous devons garder des prix d’entrées attractifs. Nous avons des comptes équilibrés grâce à Espace Passion, association de soutien du musée.

Les avions militaires sont décriés par une partie de la population. Est-ce que le musée en pâtit?

La majorité de nos visiteurs a une affection pour l’aviation militaire. Nous entendons toutefois des critiques sur l’armée de la part de personnes qui participent à des événements organisés au musée. Et nous échangeons nos points de vue. Nous estimons important d’exposer ces avions militaires, de conserver ce patrimoine, qui fait partie de notre histoire.

Clin d’Ailes a été inauguré le 25 avril 2003. Mais son histoire a commencé bien plus tôt dans une scierie à Arnex-sur-Orbe en 1995…

Fin 1994, le Hunter a été retiré du service de vol des forces aériennes. Des pilotes de l’escadrille aviation 5, dont Claude Nicollier, ont créé l’association La Cinquième Escadrille pour sauver un exemplaire de la démolition. Ils ont obtenu l’avion et l’ont exposé dans une ancienne menuiserie pendant plusieurs années. Les locaux étaient étroits, et l’idée de construire un musée au bord de l’aérodrome de Payerne était lancée. Une fondation du musée a été constituée et a été chargée de la construction.

La surface du musée a été agrandie en 2015. Vous avez assez d’espace?

Pour le moment oui, mais en 2030, les F/A-18 seront retirés. Ce serait beau d’en exposer un à Clin d’Ailes. Soit on décide d’enlever un avion, soit on agrandit la surface d’exposition.

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