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Canton

Les archives en tournée nationale

Une boîte s’arrête à Fribourg pour fêter les 100 ans de l’Association des archivistes suisses


Sophie Gremaud

Sophie Gremaud

22 mars 2022 à 16:45

Temps de lecture : 1 min

Histoire » Une simple boîte grise, remplie de dossiers et de quelques objets. Elle n’a pas l’allure d’un coffre aux trésors, et pourtant! Pas besoin de pièces d’or, sa valeur est informative, historique et symbolique. Cette boîte, c’est celle du projet «Archive on tour», organisé par l’Association des archivistes suisses (AAS) dans le cadre de son centenaire. En tournée dans les 26 cantons helvétiques et au Liechtenstein depuis début février, le coffret était de passage en terres fribourgeoises en début de semaine. Les archives de l’État y ont déposé une part du patrimoine cantonal.

«J’ai reçu la boîte des mains de l’archiviste cantonale vaudoise à Palézieux en fin de semaine dernière. Je l’ai ensuite transmise aux archives de la ville de Fribourg. Elle est maintenant de retour dans nos locaux avant de poursuivre sa tournée à Neuchâtel», relate Alexandre Dafflon, archiviste de l’Etat de Fribourg. D’institution en institution, publiques ou privées, d’archiviste en archiviste, le coffret s’enrichit au fil de son périple. Une manière pour l’AAS de symboliser la diversité du réseau d’archives qui assure la transmission du patrimoine de génération en génération.

Crimes du XVIIe siècle

«Nous avons choisi d’y déposer un registre contenant les procès-verbaux d’interrogatoires criminels dirigés par le tribunal de la ville de Fribourg à la fin du XVIIe siècle. Partir de ce document permet de mettre en avant nos activités classiques comme la conservation et la restauration, mais aussi notre façon moderne de travailler qui consiste à créer des éditions numériques», explique Lionel Dorthe, collaborateur scientifique et responsable des fonds anciens. Devant lui, un impressionnant ouvrage de 1068 pages, jaunies, fragiles et recouvertes d’une couverture de cuir usée par le temps. En attente de restauration, le manuscrit sera retapé puis numérisé afin que son contenu soit accessible au public. Mais le travail de valorisation ne s’arrête pas là… «Les écritures sont anciennes, la langue également. Nous travaillons donc à l’élaboration d’éditions scientifiques numériques. Les textes sont retapés à l’ordinateur et annotés, les lieux et les personnes citées sont identifiés», poursuit le spécialiste.

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