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Pierre-André Page sera le candidat UDC au Conseil des Etats

Déjà candidat en 2019, le conseiller national Pierre-André Page fera à nouveau campagne pour le Conseil des Etats cet automne. L’UDC a choisi de privilégier son expérience et sa connaissance des dossiers

Le conseiller national UDC Pierre-André Page se lance dans la course au Conseil des Etats. © Marc Reidy
Le conseiller national UDC Pierre-André Page se lance dans la course au Conseil des Etats. © Marc Reidy

Dominique Meylan

Publié le 09.06.2023

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Elections fédérales » L’UDC fribourgeoise a dévoilé vendredi à Romont le nom de son candidat pour l’élection au Conseil des Etats cet automne. Le conseiller national Pierre-André Page a été choisi pour son expérience et sa connaissance des dossiers. Les deux sièges fribourgeois sont actuellement occupés par deux représentantes du centre-droit, Johanna Gapany (PLR) et Isabelle Chassot (Centre) qui briguent un nouveau mandat. La gauche va tenter de retrouver une place avec comme candidats le vert Gerhard Andrey et la socialiste Alizée Rey. Le PVL est également sur les rangs avec Leonardo Gomez Mariaca.

La plupart des partis fribourgeois ont présenté leur candidat au Conseil des Etats il y a plusieurs semaines. Pourquoi l’UDC a-t-elle tardé?

Pierre-André Page: Nous avons eu des discussions sur une alliance avec les partis de droite. Cette formule a bien fonctionné aux élections cantonales et nous espérions pouvoir à nouveau travailler ensemble. Mais chacun est parti de son côté et nous avons décidé, aussi par souci démocratique, de participer à cette campagne au Conseil des Etats, afin d’offrir un choix à la population fribourgeoise.

Vous avez 63 ans, vous avez fait votre nid au Conseil national, pourquoi viser les Etats?

Je me sens effectivement vraiment bien au Conseil national, où j’ai créé des réseaux. Mais l’UDC est sous-représentée à la Chambre des cantons. Ma candidature est naturelle dans cette optique.

Quel est l’objectif de l’UDC pour cette élection?

Avec sa force politique dans le canton, l’UDC se devait d’être présente. Notre but premier est d’augmenter le nombre de parlementaires de droite au Conseil des Etats. En fonction des résultats, nous verrons comment nous profiler pour le deuxième tour.

«Notre but premier est d’augmenter le nombre de parlementaires de droite au Conseil des Etats»
Pierre-André Page

Une alliance avec le Centre et le PLR est-elle encore envisageable?

J’ai toujours été favorable à une alliance. Nos discussions avec l’un ou l’autre de nos partenaires bourgeois dépendront des résultats du premier tour.

Quel siège vise l’UDC?

Cela m’est complètement égal. Les deux représentantes actuelles ont fait le job, je n’ai rien à leur reprocher. En politique, chacun est conscient qu’il peut perdre. De jeunes UDC s’engagent. Il faut aussi leur laisser une place au Parlement. Si nous gagnons un siège au Conseil des Etats, il pourrait y avoir deux nouveaux parlementaires UDC au National. C’est notre ambition.

Dans cette perspective, n’aurait-il pas été plus stratégique de mettre en avant un autre candidat de la liste du National?

Dans une élection proportionnelle, ce sont les suffrages qui comptent. L’éventuelle participation d’un jeune à la course au Conseil des Etats faisait partie des variantes, c’est aussi pour cela que l’annonce a été retardée. Le choix s’est finalement porté sur mon profil, parce que le parti a estimé que j’avais davantage de chances de remporter le siège.

Ce n’est donc pas par impossibilité de départager Nicolas Kolly et Flavio Bortoluzzi, qui semblaient tous deux intéressés par une candidature?

Non, pas du tout. Il y a eu des discussions, mais nous n’avons pas dû voter. Le parti a aussi été rassuré par mon expérience. La campagne tournera principalement autour de dossiers que je connais.

Le canton de Fribourg compte déjà deux représentantes de centre-droit au Conseil des Etats. Quelle alternative offrez-vous?

Il manque un vrai représentant de la droite. Je pense pouvoir défendre l’économie et les indépendants. Selon un rating de l’USAM, je suis le parlementaire qui a le mieux soutenu les PME pendant les deux dernières législatures.

«Selon un rating de l’USAM, je suis le parlementaire qui a le mieux soutenu les PME pendant les deux dernières législatures»
Pierre-André Page

Quels thèmes souhaitez-vous porter au Conseil des Etats?

La transparence avec les banques est un des dossiers prioritaires. Nous venons d’accepter une Commission d’enquête parlementaire sur la reprise de Credit Suisse par UBS. Les montants sont engagés par la Confédération, mais c’est le citoyen contribuable qui payera la facture. Nous voulons faire toute la lumière sur les responsabilités, pour éviter d’arriver à nouveau à une situation aussi catastrophique.

En cas d’élection, devrez-vous délaisser certains de vos dossiers pour vous consacrer à la défense du canton?

Non, je ne pense pas, parce que mes dossiers de prédilection sont en lien avec le canton. L’agriculture est très importante dans la région, tout comme les PME. Que ce soit la sécurité, l’énergie ou l’aménagement du territoire, tous ces dossiers comptent pour Fribourg.

En vous lançant à 63 ans, vous voyez-vous comme un conseiller aux Etats de transition?

Tout le monde est élu pour quatre ans. Je ne pense pas qu’on peut parler de transition. A 63 ans, je me sens en pleine forme. J’ai fait deux législatures au Conseil national et, même si je poursuis aux Etats, ce sera dans la continuité de la politique que je mène à Berne.

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