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Canton

Vers plus d’écologie et de progressisme

Depuis 2015, la position des candidats fribourgeois a évolué sur le climat et les questions de société


 Nicolas Maradan

Nicolas Maradan

1 octobre 2019 à 22:44

Conseil national » L’année 2019 a été celle des grands mouvements de protestation. Les jeunes sont descendus dans la rue pour réclamer la reconnaissance de l’urgence climatique, les femmes ont fait grève pour défendre leurs droits. A l’orée des élections fédérales du 20 octobre prochain, ces voix semblent avoir été entendues. L’analyse des données récoltées par la plateforme Smartvote auprès d’une grande majorité des candidats fribourgeois au Conseil national démontre en tout cas que, entre 2015 et aujourd’hui, plusieurs partis ont évolué vers des positions plus vertes, plus progressistes également.

Les mouvements sociaux de ces derniers mois ont un effet sur l’opinion des candidats

Concrètement, Smartvote a soumis les prétendants à un questionnaire en ligne comprenant 75 questions. Or, une partie de ces questions sont identiques ou similaires à celles qui ont été posées il y a quatre ans, lors du dernier renouvellement de l’Assemblée fédérale. Elles permettent donc d’établir une comparaison. A noter que cette analyse ne tient pas compte des listes jeunes ou des différentes listes annexes. Et que les représentants du Parti bourgeois-démocratique n’avaient pas répondu au questionnaire en 2015, raison pour laquelle ils n’apparaissent pas dans les résultats dévoilés ici.

Une volte-face du PDC

L’évolution des opinions est particulièrement flagrante concernant les enjeux climatiques. En 2015 comme en 2019 a été posée aux candidats la question suivante: «Actuellement, une taxe CO2 est prélevée sur les combustibles fossiles (par exemple le mazout ou le gaz naturel). Cette taxe devrait-elle également être étendue aux carburants (comme l’essence ou le diesel)?» Il y a quatre ans, aucun représentant du PDC ne soutenait cette proposition. Alors qu’aujourd’hui la même idée récolte auprès du parti centriste 86% d’avis favorables. Petit glissement écologiste également chez les libéraux-radicaux: 2 candidats sur 7 (en l’occurrence Alexandre Vonlanthen et Raphaël Casazza) disent oui à une taxe sur les carburants, alors que les bleus étaient totalement opposés à cette idée au moment des dernières élections fédérales. Quant au PS et au Centre gauche-PCS, s’ils étaient déjà favorables à une essence plus chère en 2015 (respectivement 71% et 83%), ils sont maintenant unanimes (100% chacun), notamment grâce au revirement du socialiste David Bonny. A noter que le Conseil des Etats a approuvé fin septembre une révision de la loi sur le CO2 prévoyant notamment une taxe sur les billets d’avion et une majoration du prix de l’essence et du diesel. Le dossier doit encore repasser devant le Conseil national.

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