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Défi relevé pour Avenches Tattoo

La dix-septième édition du festival de musique militaire Avenches Tattoo, qui s'est tenu de jeudi à samedi, a eu lieu pour la première fois au Haras national.

Dix formations suisses et internationales se sont produites lors des quatre représentations de jeudi à samedi. © Charly Rappo

Delphine Francey

Delphine Francey

3 septembre 2023 à 19:50

Temps de lecture : 1 min

Une imposante arène métallique de 4000 places s’érige en plein air dans la cour d’honneur du Haras national d’Avenches. Les spectateurs cherchent leurs places numérotées dans les rangées. Des odeurs de chevaux chatouillent les narines. La dix-septième édition du festival de musique militaire Avenches Tattoo, qui a eu lieu de jeudi à samedi, s’est déroulée pour la première fois dans un autre décor que celui des arènes romaines. La manifestation a été contrainte de déménager, à plus de deux kilomètres de l’amphithéâtre, qui est fermé pendant plusieurs années en raison d’importants travaux de rénovation.

Cette délocalisation forcée a constitué un important défi pour les organisateurs, qui ont misé sur un taux de remplissage de 85 à 90% – soit environ 14 000 personnes pour les quatre représentations – afin d’équilibrer le budget de 1,35 million de francs. Un budget qui a augmenté de 10% en raison des coûts de montage et de démontage des gradins. A l’heure du bilan ce dimanche, le directeur Ludovic Frochaux se dit très content et soulagé. «Le défi a été relevé. Nous avons accueilli près de 14 000 spectateurs, soit un petit peu moins qu’espéré, mais nous sommes satisfaits. Il est toutefois trop tôt pour établir un bilan financier», annonce-t-il, en qualifiant cette première édition délocalisée de «réussie». A titre de comparaison, l’édition 2022 avait attiré 17 000 spectateurs avec une capacité de 5000 personnes par représentation (soit 1000 de plus qu’au haras).

Ventes de dernière minute

Comme lors des précédentes années, la soirée de jeudi est celle qui a affiché la fréquentation la plus faible. Sur les trois jours, le directeur a observé une augmentation des ventes de billets de dernière minute: «Je l’explique par le temps clément, qui a incité les gens à se décider au dernier moment. Mais aussi par la méconnaissance du public du nouveau site. Le cadre fait en grande partie la réputation de l’événement, comme le château du Tattoo d’Edimbourg. On a ressenti que les gens avaient de la peine à se projeter au haras. Nous avons été confrontés à un grand défi de communication. Lorsque les premières photos de la générale ont été publiées, les ventes de billets ont augmenté.» Maintenant que les spectateurs ont pu s’imprégner des lieux, Ludovic Frochaux a bon espoir que les gens se déplacent en nombre l’année prochaine au haras. En revanche, il ne pense pas que l’augmentation d’un franc par billet a eu un impact sur la fréquentation.

Les organisateurs se disent également ravis du retour des musiciens et du public. «Les orchestres ont bien accueilli le lieu et ont été très rapidement à l’aise. Nous n’avions jamais testé le son en condition réelle avec la présence du public. Beaucoup de musiciens et de spectateurs ont trouvé que le son était très bon, plus précis, plus fin et plus juste que dans les arènes. C’était une excellente surprise», se réjouit le directeur. Il assure avoir rencontré beaucoup de spectateurs satisfaits du nouveau cadre.

Un public enthousiaste

Un enthousiasme partagé sur le site. Selon toutes les personnes rencontrées lors de l’une des représentations, le déménagement au Haras national n’a pas du tout gâché leur plaisir. «L’ambiance est différente de celle dans les arènes, qui sont un cadre exceptionnel, mais ici ça va très bien aussi», estiment Micheline et Bernard Henny, de Crissier (VD). Natacha Steiner, de Chavornay, est venue avec un ami lui faire découvrir l’ambiance du festival. «Je suivrai Avenches Tattoo n’importe où. Les arènes proposent une ambiance particulière, c’est vrai, mais j’ai trouvé cette édition 2023 magnifique. Je suis très bon public, ça me prend chaque fois aux tripes!»

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