Logo

Régions

L’inattention souvent responsable de pollutions aux hydrocarbures dans le lac de Neuchâtel

Chaque été, des pertes d’hydrocarbures polluent la rive sud du lac de Neuchâtel. Si les raisons sont multiples, il s’agit souvent de négligences. Principale victime cet été, le port de Portalban. Mais Estavayer-le-Lac et Gletterens ne sont pas épargnés.

Selon le Service de l’environnement, le nombre annuel de pollutions est stable depuis 10 ans: entre 2 et 5 par an sur les lacs du canton de Fribourg. Ici, la pompe à essence dans le port de Portalban. © Jean-Baptiste Morel

Natasha Hathaway

Natasha Hathaway

25 septembre 2023 à 15:50

Temps de lecture : 1 min

Broye » A cinq reprises cet été, une pollution aux hydrocarbures (diesel, mazout ou huile de moteur) a été constatée dans des ports de la rive sud du lac de Neuchâtel. Entre naufrages de bateaux, manque d’entretien des embarcations et maladresses, un accident est vite arrivé. En effet, quelques gouttes de diesel suffisent à créer une souillure de grande dimension. L’intervention rapide des pompiers et l’identification de l’origine de la pollution permettent toutefois d’en limiter les effets.

Principale victime cet été, le port de Portalban. Entre mai et juillet, deux bateaux ont fait naufrage, engendrant une pollution aux hydrocarbures respectivement de plusieurs centaines de m2 et de près de 10’000 m2. Début septembre, le tuyau d’alimentation moteur d’une embarcation a laissé s’échapper une quantité indéterminée d’hydrocarbures.

Pour rappel: Pollution dans le port de Portalban: écosystème touché, mais pas de mort de poissons

Mais Portalban n’est pas un cas isolé puisque Estavayer-le-Lac et Gletterens ont subi le même sort au mois de juin: une flaque d’huile s’est répandue sur une surface d’environ 100 m2 dans chacun des ports.

Des stations à risque

Pour Frédéric Perriard, garde-port à Portalban, «une pollution est vite arrivée, mais deux naufrages en l’espace de quelques semaines ça fait beaucoup». La présence d’une station d’essence pour les bateaux à Portalban peut également être à l’origine de pollutions. «Cela arrive que quelques gouttes de diesel tombent dans l’eau au moment où le pistolet se déclenche. Il y a plus de 700 bateaux dans notre port mais de nombreuses personnes viennent faire le plein durant l’été. Parfois 7 ou 8 bateaux font la queue, le trafic est très important», explique le garde-port. Le syndic de Portalban Philippe Cotting estime que «chaque année entre 3 et 4 pollutions sont constatées». En effet, il n’existe que 4 stations d’essence sur le pourtour du lac de Neuchâtel, dont une à Portalban et une à Cheyres.

Du côté d’Estavayer-le-Lac, on estime aussi qu’il s’agit souvent de malchance. «Si le bateau a un ennui mécanique, la pollution est difficilement évitable. On ne peut pas exiger des gens qu’ils changent les pièces chaque année. Il y a aussi des personnes qui remplissent leur réservoir avec un bidon et un entonnoir bien que ce soit interdit. C’est un peu comme quand on remplit sa tondeuse et qu’on en verse à côté, ça pollue aussi», souligne le garde-port Maurice Veluzat.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus