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Le débat sur l’abattoir Micarna attire la foule

Plus de 200 personnes ont assisté à un débat jeudi soir à Saint-Aubin à propos de l’arrivée du plus grand abattoir de Suisse sur le site Agrico

Au Château de Saint-Aubin; Soirée débat entre Micarna, Steiert, Eco transistion la Broye Photo Lib / Charly Rappo, Saint-Aubin, 09.11.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Natasha Hathaway

Natasha Hathaway

10 novembre 2023 à 19:50

Temps de lecture : 1 min

Saint-Aubin » La salle était pleine à craquer jeudi soir au château de Saint-Aubin lors du débat portant sur l’arrivée d’un abattoir de volailles de Micarna (Migros) sur le site d’Agrico. Un succès inattendu pour l’association Eco-Transition la Broye organisant l’événement puisque plus de 200 personnes étaient présentes, essentiellement des habitants de la commune mais aussi des éleveurs. Certains ont d’ailleurs suivi les deux heures de discussions debout dans le couloir menant à la salle ou assis par terre. Un public bien présent, n’hésitant pas à applaudir les échanges qui sont restés cordiaux.

Alors que le contrat entre la filiale de Migros et le canton de Fribourg pour la vente du terrain a été signé il y a quelques semaines, l’association broyarde condamnant ce projet estimait que la population n’avait pas été assez informée à ce sujet. Elle a donc réuni quatre invités sous la houlette de François Mauron rédacteur en chef de La Liberté: Lutz von Strauss, responsable du projet d’abattoir, le conseiller d’Etat Jean-François Steiert, directeur du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement. Face à eux se tenaient la députée broyarde verte Tina Raetzo et Alaric Kohler, l’un des fondateurs d’Eco-Transition la Broye.

Agrico

Pour l’auditoire ainsi que pour l’opposition, la question de fond était de comprendre pourquoi le canton a vendu une parcelle du site Agrico pour accueillir un abattoir industriel pouvant traiter 30 millions de volailles. «L’arrivée de Micarna sur un campus dédié à l’innovation ne correspondait pas à notre vision, avoue d’emblée Jean-François Steiert. Mais les emplois dans l’abattoir actuel à Courtepin sont menacés en raison de la vétusté des installations. La possibilité de réaliser ici une production plus durable nous a convaincus. L’agroalimentaire est une des forces du canton de Fribourg et nous devons nous employer à soutenir cette économie créatrice d’emplois.»

Circuit court

Autre argument mis en avant par le conseiller d’Etat, la majorité des producteurs de volailles travaillant pour Micarna est établie dans le canton de Fribourg. «Les poulets viennent aussi d’autres régions», rebondit Tina Raetzo, et «les chaînes logistiques pour cette production sont très carbonées. Les émissions de CO2 ne proviennent pas que de l’activité de l’abattoir mais aussi de l’alimentation des poulets dont 80% sont importés. On ne s’oppose ni à la production, ni à la consommation de viande mais à ce modèle industriel.» Une position répétée à plusieurs reprises.

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