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Le relieur industriel Schumacher AG s’est déclaré en faillite

L’entreprise fondée en 1840 et installée à Schmitten depuis 1969 n’est pas parvenue à surmonter les graves difficultés économiques qu’elle rencontrait sur un marché des arts graphiques très concurrentiel.

L’entreprise employait encore une quarantaine de personnes, occupant trente-cinq postes en équivalent plein-temps. © Vincent Murith

Marc-Roland Zoellig & Thibaud Guisan

Marc-Roland Zoellig & Thibaud Guisan

15 janvier 2024 à 23:50

Temps de lecture : 1 min

Schumacher AG a déposé le bilan. Dans un court communiqué diffusé lundi en fin d’après-midi, le relieur industriel singinois évoque des «difficultés financières et des défis économiques insurmontables». Une demande de mise en faillite a été déposée auprès du tribunal compétent et une quarantaine d’employés occupant 35 postes en équivalent plein-temps vont se retrouver à la rue, sans plan social faute de moyens financiers suffisants. «L’entreprise est exsangue», déplore Gilles Gautier, président du conseil d’administration depuis janvier 2021.

Après son sauvetage in extremis à la fin 2020, grâce à des repreneurs ayant injecté des capitaux frais, Schumacher n’est donc pas parvenu à tenir la distance. Sa faillite met un point final à une saga industrielle commencée en 1840. Le relieur singinois, qui a fortement pâti ces quinze dernières années de la numérisation et de la concurrence féroce régnant dans la branche des arts graphiques, était installé à Schmitten depuis 1969 et employait encore près de 300 personnes en 2008.

Gros client perdu

Selon le communiqué diffusé lundi, «toutes les mesures possibles» ont été prises ces derniers mois pour assurer la stabilité financière de l’entreprise après la perte, à la fin octobre 2023, de son plus grand client indirect. «Cela nous a fait perdre 20 à 25% de notre chiffre d’affaires», explique Gilles Gautier. Il n’en dira pas davantage sur l’identité de ce client, qui confiait d’importants volumes de travail au relieur de Schmitten par l’intermédiaire de ses imprimeurs. «Pour des raisons écologiques, il envisage son avenir sans papier», précise le président de la société singinoise, en rappelant que le gros du carnet de commandes de Schumacher était rempli par des entreprises actives dans les secteurs de l’horlogerie et de l’électroménager.

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