Les communes du district ont résilié leur contrat à la fin de l’année avec le programme d’accompagnement des 14-25 ans lancé en 2007. En cause? Un manque de transparence et la volonté de collaborer avec un partenaire fribourgeois. Le hic, rien n’a encore été mis en place pour remplacer Arcades.
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20 septembre 2023 à 18:00
Broye » Les portes de la permanence staviacoise d’Arcades se fermeront définitivement le 31 décembre après 16 ans d’activités auprès des jeunes en difficulté. C’est la décision prise par l’Association des communes de la Broye fribourgeoise (Ascobroye) qui a résilié le contrat au 31 décembre. En cause? Des prestations insatisfaisantes et un manque d’ancrage dans la région. Si le programme est repris par le Réseau santé social de la Broye fribourgeoise (RSSBF), ce ne sera pas avant 2025. En attendant, les communes sont contraintes de s’organiser pour ne pas délaisser les 60 personnes actuellement suivies.
Rappelons qu’Arcades dépend de la Fondation Cherpillod créée en 1950 à Moudon. Cette dernière est active dans l’éducation spécialisée, l’accompagnement social et l’insertion professionnelle auprès d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes et de leurs familles. Subventionnée par le canton de Vaud, elle est présente dans la Broye vaudoise et fribourgeoise ainsi qu’à Orbe (VD). Elle comporte plusieurs programmes tels qu’Arcades dont les permanences se trouvent à Payerne, Avenches, Moudon et Estavayer-le-Lac.
«Les missions principales d’Arcades dans la Broye fribourgeoise sont d’accompagner les jeunes de 14 à 25 ans avec comme objectif de les soutenir dans leur insertion professionnelle et sociale. En 2022, une soixantaine de jeunes, représentant quelque 250 entretiens, ont bénéficié d’un suivi individuel. Une centaine a fréquenté un ou plusieurs projets proposés par Arcades, tels que Transition Broye avec les CO de Cugy et d’Estavayer orientant vers nous les élèves en fin de scolarité en proie à des difficultés», explique Philippe Delbrouck, directeur de la fondation.
Des chiffres qui n’ont toutefois pas suffi à convaincre les délégués d’Ascobroye. «Nous estimons que le service n’est pas à la hauteur de nos attentes et que notre argent est mal investi. Nous ne comprenons pas quelles tâches sont concrètement effectuées par Arcades auprès de nos jeunes et ne connaissons pas les résultats obtenus», souligne son président Pascal Joye, conseiller communal à Belmont-Broye, qui note que «ce sont 170 000 francs qui sont versés à Arcades chaque année par l’association, soit 5 francs par habitant».
Des remarques qui surprennent le président de la fondation et syndic d’Avenches Gaetan Aeby: «Aucune critique relative à la qualité des prestations ne nous a été transmise et nous avons été très étonnés lorsque nous avons reçu la demande de résiliation du contrat.» Il reconnaît toutefois qu’il est arrivé que «certaines communes nous reprochent un manque de transparence car dans nos statistiques, ni les noms, ni les adresses des jeunes n’apparaissent, cela afin de garantir l’anonymat des participants. La confidentialité est l’une des valeurs fortes du programme Arcades et nous tenons à la maintenir.»
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