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L’hallucinante échappée d’un Glânois au Two Volcano Sprint

Cycliste amateur, Bruno Wicht s’est lancé dans l’univers méconnu des courses ultra longue distance

Bruno Wicht, cycliste longue distance Photo Lib/Alain Wicht, La Joux, le 28.10.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Charles Grandjean

Charles Grandjean

7 novembre 2022 à 17:28

Temps de lecture : 1 min

Portrait » Il perçoit l’organisatrice de la course à quelques centaines de mètres. La silhouette l’encourage dans l’ascension du Mont-Vésuve. Mais Bruno Wicht s’énerve. Le cycliste glânois a l’impression de tourner en rond: il ne comprend pas pourquoi il doit gravir le volcan qu’il a déjà grimpé. Déboussolé, il rebrousse chemin. Après quelques coups de pédales en sens inverse, il se ressaisit: non, l’organisatrice n’existe pas et il n’est pas au pied du Vésuve.

«J’ai commencé à avoir de grosses hallucinations, je ne me rendais plus compte où j’étais», relate le sportif. Pas étonnant qu’avec 1200 km dans les jambes et après quatre jours de course à pédaler jour et nuit, l’homme ait pu ressentir le manque de sommeil.

Nuits presque blanches

«J’ai commencé à avoir de grosses hallucinations, je ne me rendais plus compte où j’étais»
Bruno Wicht

Cycliste amateur domicilié à La Joux, Bruno Wicht affole depuis peu les compteurs. Le 16 octobre dernier, il a décroché une quatrième place à la course ultra longue distance Two Volcano Sprint. Le défi: parcourir 1600 km à travers l’Italie en gravissant les volcans du Vésuve et de l’Etna. Une prouesse réalisée à vélo en 113 heures, sans assistance, avec une sacoche pleine de victuailles et quelques vêtements.«Les trois premières nuits, j’ai dormi en moyenne une heure.» Le quatrième jour de course, le coureur doit toutefois se résoudre à dormir 7 heures.

«Cela peut paraître surprenant, mais les jambes ne sont pas un problème. Tant qu’on se nourrit bien, on peut maintenir un rythme minimal entre 20 et 22 km/heure en moyenne», observe-t-il. Les sensations physiques liées à l’effort se situent sur d’autres endroits. «Les pieds sont fatigués en raison de l’appui constant sur les plantes des pieds. Une perte de sensibilité se ressent aussi au niveau de l’auriculaire et l’annulaire, mais ça revient après deux ou trois jours.»

Si Bruno Wicht avait déjà participé à des courses exigeantes, comme le tour des stations en Valais en catégorie Grand Fondo (140 km et 4800 mètres de dénivelé), sa première course ultra longue distance ne date que du 21 juin de cette année: la Race Across France, en catégorie Solo Bikepacking, sur une distance de 1090 km pour 22 000 mètres de dénivelé positif.

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