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Organisée au Pâquier, la deuxième Rencontre hivernale des jeunesses gruériennes s’est terminée samedi tard dans la nuit après deux jours de fête et de jeux. Président du comité d’organisation, Philippe Gremaud tire un bilan très positif de la manifestation. Ambiance et affluence ont été au rendez-vous du giron où aucun incident majeur n’est à déplorer.

Dans la bonne humeur

Deux fois plus nombreuses que lors de la première édition à Moléson, 28 jeunesses ont pris part au giron d’hiver du Pâquier. Soit quelque 300 participants. Tout ce petit monde s’est affronté lors de joutes humoristiques sur le thème des jeux olympiques. Cinq disciplines sportives ont été revisitées avec à la clé une bonne dose de rire mais aussi d’adrénaline. Comme sur cette pente enneigée où les participants descendent à toute allure sur une chambre à air avant de finir leur course la tête à l’envers dans un immense coussin gonflable.

Juste à côté, la tyrolienne offre aussi son lot de frissons aux participants. Pour gagner, il fallait aussi faire preuve d’un sacré sens de la coordination. Pas simple en effet de franchir tout un parcours d’obstacles à deux sur une seule paire de skis en bois… Au final, ce sont deux sociétés invitées, celles de Le Crêt et de Villargiroud, qui ont raflé les deux premières places de cette compétition. De quoi susciter quelques boutades entre Veveysans et Gruériens, selon le président du giron. Côté Gruérien justement, c’est Lessoc qui a réalisé la meilleure performance. La jeunesse pouvait prétendre à l’organisation des prochaines rencontres d’hiver mais y a finalement renoncé en raison d’un nombre de membres insuffisants pour mettre sur pied une telle manifestation. Arrivée juste derrière Lessoc, la jeunesse de la Tour-de-Trême a accepté de relever le défi en 2017. Le prix du fair-play lors des jeux revient à Estavannens et le prix du plus beau drapeau olympique à la jeunesse d’Hauteville.

Des caméras infrarouges

Hormis un malaise, un genou tordu et quelques empoignades, le giron ne déplore ni bagarre, ni accident grave, ni hospitalisation due à une consommation excessive d’alcool. «L’ambiance a vraiment été bon enfant les deux soirs», se réjouit Philippe Gremaud. Les organisateurs ont mis toutes les chances de leur côté pour éviter les incidents. Installées sur le site, deux caméras thermiques surveillaient en permanence la place de fête et les abords de la forêt. Objectif: éviter que les jeunes fassent une virée dans les bois et se retrouvent en hypothermie. «La caméra est capable de détecter si une personne sort du périmètre. Si c’est le cas, une alerte est envoyée sur l’ordinateur et le téléphone portable», explique Vincent Gremaud, membre du comité d’organisation du giron et patron de l’entreprise de logiciels Softcom à Granges-Paccot qui développe ce système de surveillance via la société Morphean.

Au final, le système de sécurité a très bien fonctionné, même trop bien, avec en moyenne 20 anomalies détectées en 4 heures. «La plupart sont des fausses alertes par exemple des gens qui sortent du périmètre pour aller déposer une poubelle ou faire pipi. Mais le système nous a aussi permis de ramener les deux soirs quelques jeunes partis dans la forêt», indique Hervé Savary, responsable de la sécurité du giron.

Affluence au rendez-vous

Les températures de ce week-end étaient certes froides mais pas glaciales. Ce qui a joué en faveur du giron qui a attiré sur deux soirs plus de 3000 personnes sous la cantine chauffée. «Nous sommes très contents. Le budget de 90'000 francs sera couvert et il y a aura peut-être même un petit bénéfice», indique Philippe Gremaud. Le président du comité souligne également que l’organisation d’une telle manifestation représente une belle expérience personnelle pour les jeunes.