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Vaud

La ville de Lausanne veut investir 120 millions de francs pour assainir 37 bâtiments

La tâche s’annonce «colossale», reconnaît la municipale Natacha Litzistorf

Garder le cachet, mais assainir en fonction du Plan climat: la municipale Natacha Litzistorf (les verts) dans un immeuble du Vallon à Lausanne. © Keystone

Raphaël Besson

Raphaël Besson

13 septembre 2023 à 01:30

Temps de lecture : 1 min

Patrimoine bâti » Les logements ouvriers dans le quartier désormais à la mode du Vallon retrouvent un nouvel éclat. Rue de l’Industrie, la ville déploie ses efforts, installe un ascenseur, met aux normes de sécurité, rénove en conservant au maximum le cachet d’époque, la cage d’escalier à l’italienne, les fenêtres en chêne, et assainit les lieux en particulier du point de vue énergétique. Du chauffage fossile, on passe à un raccordement au chauffage à distance, alors que les travaux intérieurs misent sur la réduction de la consommation et la diminution des pertes de chaleur.

Impact sur les loyers

«On avance, on fait», lance avec conviction Natacha Litzistorf, municipale verte, responsable de l’environnement, du logement et de l’architecture. La réalisation séduira ou pas, selon les goûts de chacun, toujours est-il qu’elle entraîne une hausse de loyer non négligeable: le 2 pièces passe ainsi de 400 à 929 francs. Une augmentation que la ville tient à relativiser en affirmant que sa politique vise «une rentabilité de 3% (par lot et non pas par bâtiment), avec un impact minimum sur les loyers», laissant entendre que certains tarifs étaient jusqu’à présent vraiment très bas et qu’un loyer de près de 1000 francs à un jet de pierre de la place de la Riponne, autrement dit du centre-ville, reste très raisonnable. D’autant plus après une rénovation de cette qualité, qui offre la possibilité de construire deux appartements neufs sous le toit, le 3 pièces étant à 1800 francs. De manière générale, le parc lausannois offre une grande disparité, allant de 90 à 200 francs le m2 par an.

Ces montants doivent aussi être replacés dans le contexte d’une tâche énorme au coût à peine articulable. La ville prévoit en effet de commencer l’assainissement énergétique de son patrimoine bâti avec un montant de 120 millions de francs pour 37 édifices, en sachant qu’elle possède 600 bâtiments chauffés sur sa liste qui totalise 1300 objets. «Oui, c’est colossal», reconnaît la municipale en soulignant que le problème de la main-d’œuvre pour l’exécution des multiples travaux n’est pas négligeable non plus dans un marché «en flux tendu». Le tout visant l’objectif ambitieux de zéro émission directe de gaz à effet de serre pour les bâtiments à l’horizon 2050.

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