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Mémoires d’exilés en péril

Prié de quitter ses locaux, le Musée de l’immigration de Lausanne pourrait ne pas s’en relever

Ernesto Ricou dispose de 30 m2 pour entreposer malles, photos, livres et objets d’art de tous les pays. © Olivier Vogelsang
Ernesto Ricou dispose de 30 m2 pour entreposer malles, photos, livres et objets d’art de tous les pays. © Olivier Vogelsang

Achille Karangwa

Publié le 10.07.2020

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Culture » Le Musée de l’immigration de Lausanne va-t-il définitivement fermer ses portes? Fin juin, son conservateur Ernesto Ricou devait vider les locaux de l’avenue de Tivoli à la demande de l’agence immobilière Cogestim SA. A ce jour sans lieu alternatif pour déménager 15 ans de mémoire d’immigrés, l’enseignant à la retraite tentera le 14 juillet d’arracher quelques mois de répit au Tribunal des baux. Sous peine de mettre définitivement la clé sous la porte. Rencontre.

Trente mètres carrés pour documenter le monde. Sur deux étages, c’est l’espace dont dispose Ernesto Ricou, 71 ans, pour entreposer malles, photos, livres et objets d’art de tous les pays. «Nos locaux sont minuscules, mais notre tâche est immense!» nous dit fièrement cet ancien prof d’arts visuels, au verbe passionné. Binational helvético-portugais et descendants de réfugiés huguenots, Ernesto Ricou a dédié sa vie à l’interculturalité: «A mes élèves en classe d’accueil déjà, je leur expliquais que leurs orig

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