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Daniel Gremaud, cet ancien sportif aux multiples passions

Laquelle de ses passions Daniel Gremaud, dit Yogi, lauréat du Prix de l’Etat 2022, n’a-t-il pas transmise?

Daniel Gremaud, dit Yogi, qui a reçu le prix de l'Etat de Fribourg Photo Lib / Charly Rappo, Prez-vers-Noréaz, 12.01.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Pierre Salinas

Pierre Salinas

12 janvier 2023 à 16:56

Temps de lecture : 1 min

Portrait » «J’avais 6-7 ans et je faisais de la natation. Au club, j’embêtais toujours les grandes filles. A l’une d’elles, j’avais donné le sobriquet de «petit mouton» parce qu’elle riait bizarrement. En rentrant d’un concours, un jour que je lisais une bande dessinée de Yogi Bear, un ours que je m’amusais à imiter, elle m’a dit: «Je vais t’appeler Yogi!» Ce surnom est resté. Il y en a même qui ne me connaissent qu’à travers lui.»

«Je ne suis pas quelqu’un de doué, vraiment pas. En revanche, je suis très volontaire» 
Daniel Gremaud

Assis dans la salle de théorie de l’auto-école qu’il a fondée à Bulle, Daniel Gremaud n’a rien du plantigrade dont il aimait jadis feuilleter les aventures, ou l’air malicieux seulement. L’homme qui se tient en face de nous et qui se plaît à raconter sa propre histoire n’est pas en train d’hiberner non plus – ce serait la saison pourtant. Retraité de l’enseignement depuis juin 2021, le Tourain de 65 ans est resté au contraire très actif, lui qui distillait cette semaine encore des cours d’éducation physique aux classes primaires de Charmey. En qualité de collaborateur pédagogique. «Ma femme dit que je suis hyperactif, mais… la vie est trop courte pour que l’on ne fasse pas tout ce que l’on peut faire!» s’exclame celui qui, ce soir à Forum Fribourg à l’occasion de la Nuit du mérite, recevra officiellement sa récompense: le Prix sportif de l’Etat de Fribourg 2022.

Nage et rock’n’roll

«Yogi», «sportif», «Fribourg», autant de mots qui vont très bien ensemble. Quel sport n’a pas pratiqué Daniel Gremaud? Et laquelle de ses passions multiples n’a-t-il pas transmise? Bonnes questions. Plus que le nageur spécialiste du 200 m brasse, du 400 m quatre nages et des longues distances ou le danseur de rock’n’roll acrobatique champion du monde par équipes qu’il a été, le Gruérien se considère comme un «passeur». «Ma plus grande joie est de voir que plein de gens ont fait du sport ou aimé le sport grâce à moi», sourit-il après avoir posé sur la table trois pages A4 agrafées avec soin dans lesquelles est résumé son parcours. Sur la couverture, il est notamment écrit: «Daniel Gremaud, dit Yogi, 50 ans au service de et avec Jeunesse+Sport pour le développement des jeunes dans le canton, les clubs, et les Fédérations.» Tout est dit.

«Ma plus grande joie est de voir que plein de gens ont fait du sport ou aimé le sport grâce à moi»
Daniel Gremaud

Le programme est copieux. Il est viscéralement lié au mouvement Jeunesse+Sport, qui soufflait l’année dernière ses 50 bougies et dont il est un défenseur de la première heure. Comme élève d’abord, puis rapidement en tant que moniteur et expert. «Par l’intermédiaire de J+S, on touche à tout: la base comme le haut niveau. On apprend le plaisir, la volonté, la camaraderie. A 16 ans, j’étais déjà moniteur et j’ai voulu faire tous les brevets possibles. J’ai levé un peu le pied depuis mais je suis toujours «dedans». C’est une institution qui m’a tellement apporté que je lui en serai à jamais reconnaissant», explique Daniel Gremaud, dont la carrière a commencé dans les bassins: ceux de la ville de Bulle.

«Mon sport de base, c’est la natation, expose-t-il. J’ai compté parmi les dix meilleurs en Suisse mais, à l’époque déjà, il était difficile de percer en restant dans le canton de Fribourg et j’ai dû m’exiler à Vevey. A Bulle, je vivais à côté de la piscine mais aussi des courts de tennis, avant qu’ils ne déménagent près de Bouleyres. Logiquement, j’ai voulu essayer le tennis, que je pratique encore à raison d’une fois par semaine. Très tôt également, j’ai fait partie du ski-club. Je n’oublie pas la gym, où je n’étais pas aussi bon que mon meilleur ami mais pas mauvais non plus…»

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