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Triathlon. Brett Sutton et ses méthodes qu'on aime ou qu'on déteste

Clivant, le mentor australien de Nicola Spirig ne se fie qu’à son expérience et son instinct


Pierre Salinas

Pierre Salinas

27 juillet 2022 à 16:33

Temps de lecture : 1 min

Triathlon » Bever: plus qu’un village typique des Grisons à deux pas du très cossu Saint-Moritz, le pied-à-terre de l’entraîneur le plus célèbre mais aussi le plus clivant du petit monde du triathlon. Brett Sutton, on aime ou on n’aime pas. Brett Sutton lui-même ne voit qu’en noir ou en blanc. Malgré un palmarès long comme le bras, l’Australien de 62 ans fait débat, à l’image des méthodes qu’il préconise. Trop dur, prétentieux, fermé à la discussion, obtus… Que n’a-t-on pas entendu sur l’homme qui a construit la double médaillée olympique Nicola Spirig, avec laquelle il travaille depuis plus de 15 ans?

Ce jour-là, puisqu’il nous était techniquement impossible d’être à 8 h 30 au fin fond de l’Engadine, où il a basé sa structure baptisée «Trisutto», rendez-vous avait été pris… quand il le pourrait, où il le pourrait. Très pointilleux sur la ponctualité, Brett Sutton aurait pu littéralement zapper ce journaliste retardataire qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam. Rendez-vous il y a eu pourtant: chez lui, entre la session de natation matinale et un départ imminent pour l’aéroport de Zurich qui l’obligera à remplir à la hâte l’écuelle du chat. Mais comment faire fonctionner ce distributeur de nourriture avec minuterie intégrée quand on n’a aucune confiance en la technologie?

Pipe et calepin

Pas de cigarette électronique: le sexagénaire continue de fumer la pipe. Pas d’ordinateur portable non plus, mais un calepin qu’il n’a de cesse de griffonner. «Quand on est au stade et qu’il voit que quelqu’un regarde sa montre, il prend sa casquette et on met la montre dedans», sourit Marco Schwab, entraîneur au Triclub Esta Broye dont Brett Sutton est le mentor (lire ci-après). Seul le feeling compte. «A ses coaches, reprend Marco Schwab, il dit: j’ai 40 ans d’erreurs, vous n’êtes pas obligés de commettre les mêmes que moi. On fait ça comme ça. Ne me demandez pas pourquoi, c’est 20 ans d’observation. Dans quelque temps peut-être, des scientifiques vous expliqueront les raisons. Moi, je le sais déjà.»

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