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Chroniques sportives

Chronique. Un tour de carrousel sur les alpages

Les balades au grand air, et les délices des buvettes de montagne ont inspiré notre chroniqueur Marc Aebischer


Marc Aebischer

Marc Aebischer

21 septembre 2023 à 15:50

Temps de lecture : 1 min

Le mot de la fin » Ces restos rustiques qui pomponnent nos pâturages sont des havres de paix et y faire escale en terrasse, sur le balcon des Préalpes, est une véritable séance de spa: gel détox pour les pupilles, massage relaxant aux oreilles et gommage revitalisant de l’estomac. Et contrairement aux séances traditionnelles, on ne se sent pas obligé de repartir avec une crème anti-âge qui coûte un rein. Car là-haut, la nature règne en maîtresse et se fout des artifices. Les versants affichent leurs rides sans complexe, où la symphonie des vaches en cloches majeures apaise les tensions et berce le temps qui passe.

On se pose, on respire, on exhale tout le stress emmagasiné en plaine et on admire ce chef-d’œuvre vert qui est une gifle froide au bétonnage de nos villes. Mû dans ce cadre bucolique, notre imaginaire voit débouler la petite Heidi et ses craquantes bouclettes, suivie de son grand-père avec son gilet râpé et son humeur de portail rouillé. Alors on guette vers la cuisine, certain que c’est Peter qui va amener le saucisson apéritif et sa tomme de chèvre.

Des étreintes du terroir

La flore bigarrée offre ses charmes et mêle ses odeurs à celles des plats qui défilent sur des avant-bras noueux. Car le menu des buvettes est costaud, susceptible de ragaillardir les mollets esquintés et de contenter les estomacs en quête de confort: soupe de chalet, röstis, macaronis, croûtes au fromage… Ces mets sont des étreintes du terroir, des câlins de notre histoire. Et en dessert: la divine tarte au vin cuit, qui est un acte régressif en soi. Dès la première lichette on sent l’envie de se recroqueviller, les deux pouces dans la bouche, tellement le monde alentour n’a plus d’importance. On se retrouve seul au milieu d’elle, en complète ataraxie. Un F/A-18 pourrait taillader le ciel qu’on le prendrait pour l’aéronef ouaté de Piccard. C’est simple: cette «tuerie» à botzi est une lolette pour montagnard en goguette.

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