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Stefan Küng a rechargé ses batteries

Le Thurgovien se montre prudemment optimiste avant le contre-la-montre des européens à Munich

Publié le 17.08.2022

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Cyclisme » Stefan Küng (28 ans) visera aujourd’hui à Munich un troisième titre européen consécutif en contre-la-montre. Le Thurgovien se dit prudemment optimiste avant ce rendez-vous dans la capitale bavaroise.

Après une belle première moitié de saison, ponctuée par un 3e rang à Paris-Roubaix et une 5e place finale sur le Tour de Suisse, les choses se sont un peu gâtées. Le rouleur suisse a été infecté par le Covid-19, qui l’a déjà handicapé lors du dernier chrono de la Boucle nationale. Le virus ne l’a pas gêné dans la vie «normale», mais sur le vélo il n’a pas pu aller chercher les derniers 10% pour donner son maximum. «Il me manquait la puissance dont je bénéficie habituellement», se souvient-il.

Pause bienvenue

Le Thurgovien espérait la retrouver durant le Tour de France, mais cela n’a pas été le cas. Ses résultats lors des contre-la-montre (14e et 11e) l’ont forcément déçu et frustré. Il a ensuite pris une pause et mis l’accent sur un lent rétablissement, afin de retrouver d’abord de bonnes sensations à l’entraînement. Stefan Küng a passé deux semaines à Saint-Moritz. «Là-bas, j’ai eu de bonnes sessions d’intervalles. Les entraînements importants doivent fonctionner pour que la confiance soit là. La compétition devient plus simple si tu t’es bien entraîné, c’est ma vision des choses.»

Stefan Küng a mieux passé les montagnes que par le passé lors du Tour de Suisse. Etait-ce une surprise pour lui? «Tout à fait. Les limites que je me donne sont désormais plus élevées, ce qui me donne davantage de possibilités en tant que coureur.» Avec un poids de quelque 80 kilos, le Thurgovien n’est pas prédestiné à grimper. Mais il refuse de se focaliser sur la balance. «Cela ne m’apporterait rien de positif. J’accepte mon corps, je connais mes qualités.»

Comment dès lors expliquer ses progrès en montagne? «La professionnalisation dans le cyclisme m’aide sans aucun doute, par exemple en ce qui concerne l’alimentation, répond Stefan Küng. J’avais toujours le sentiment que c’était un facteur qui me limitait et, qu’à un moment, je n’avais plus de carburant. Avec 80 kilos au lieu de 70 ou 60, tu dois utiliser beaucoup plus d’énergie durant une étape de montagne», détaille le coureur. Et de poursuivre: «Avec les nouveaux produits, on peut absorber plus d’hydrates de carbone pendant la course. C’est un point qui joue en ma faveur, car sans cela de telles performances en montée ne seraient pas possibles. L’alimentation est vraiment le plus gros changement dans notre sport ces dernières années», explique-t-il encore.

L’importance du matériel

Les changements ne se limitent pas à cela. Le matériel joue aussi un grand rôle, notamment en contre-la-montre. Stefan Küng a d’ailleurs insisté durant les négociations avec son équipe Groupama-FDJ pour que celle-ci continue d’investir dans la recherche et le développement afin d’avoir les meilleures conditions possibles. 

Le team français ne voulait initialement pas donner un nouveau contrat de plusieurs années au Thurgovien, qui a alors sondé le marché et vu que plusieurs équipes s’intéressaient à lui. Cela a renforcé sa position dans les négociations et les parties se sont accordées sur un nouveau contrat jusqu’en 2025.

Temps en famille

Le Suisse fait preuve d’un optimisme prudent avant le chrono d’aujourd’hui à Munich. En tant que tenant du titre, il s’élancera en dernière position, ce qu’il considère comme un avantage. «Il faudra bien répartir les efforts et tout donner. Cela risque d’être une course serrée», estime-t-il.

En Engadine, il a pu profiter de passer du temps en famille, ce qu’il a apprécié d’autant plus qu’il est devenu père pour la première fois deux jours après le Tour de Suisse. «Cela nous a fait du bien. Mes batteries sont pleinement rechargées». Stefan Küng est prêt pour une belle fin de saison. ATS

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