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Football

Fabian Suter, clubiste par excellence

Défenseur et capitaine, le Singinois de 26 ans n’a connu qu’une seule adresse dans sa carrière: le SC Guin

Fabian Suter (à gauche) porte le maillot du SC Guin depuis dix ans et il ne compte pas en changer.

 Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

2 avril 2022 à 04:01

Deuxième ligue inter » «Guin, c’est une sorte de famille pour moi. Quand tu es là depuis longtemps, tu connais beaucoup de monde, même tout le monde.» Par ces quelques mots, Fabian Suter a tout résumé, synthétisé son attachement au SC Guin, son club de cœur, son club de toujours. «J’ai joué mon premier match à 16 ans. C’était en juin 2012 contre Bulle en première ligue. Je venais des inters A, cela fait 10 ans déjà. C’est incroyable comme ça passe vite!» lâche-t-il de sa voix tranquille.

Un (très) rapide calcul et vous l’aurez compris: Fabian Suter a 26 ans. Rien de plus et pourtant, il fait déjà partie des meubles. Un peu comme s’il avait toujours été là. «Je viens de Brünisried et j’y habite encore, mais j’ai toujours joué à Guin. C’est le seul club que j’ai connu chez les actifs», explique l’électricien de profession qui, après être passé par le groupement juniors Sense Oberland puis par le Team AFF jusqu’en M15, a bifurqué vers Guin. D’abord en inters A, ensuite dans l’équipe fanion. «De 16 à 18 ans, je naviguais entre les deux. Je m’entraînais avec la première équipe, je faisais un match de temps en temps et sinon, j’allais avec les inters A. C’est seulement à partir de 18 ans que j’ai été totalement intégré au contingent.»

Des hauts et des bas

En une décennie au Birchhölzli, Fabian Suter a tout connu, ou presque: les belles années de première ligue avec les mémorables finales de promotion manquées d’un rien contre Rapperswil en juin 2014. Mais aussi les moins bonnes années avec la relégation en 2e ligue inter, le 26 mai 2018, lors d’un dernier match couperet à Naters. Inévitablement lorsque les choses vont moins bien, le défenseur central a également eu droit à son lot de changements d’entraîneurs… Pas plus tard qu’en décembre d’ailleurs, avec l’arrivée du duo Magnus Baeriswyl-Ali Okur en lieu et place de David Vogelsang (lire ci-dessous).

«J’ai vécu de grands moments, d’autres un peu plus difficiles, mais c’est normal dans la vie d’un club, sourit-il. Cela dit, j’ai toujours été content ici. J’ai joué plusieurs années en première ligue, j’ai connu beaucoup de joueurs et de gens bien. Quand nous sommes descendus en 2e ligue inter, l’idée de partir ne m’a jamais d’ailleurs traversé l’esprit. J’ai tout de suite dit: je ne laisse pas tomber le club.»

Force tranquille

Porteur du brassard de capitaine depuis une saison et demie, Fabian Suter incarne à la fois les valeurs et la force tranquille du SC Guin. «J’ai pris le brassard quand Freddy (Frédéric Piller, ndlr) est parti, mais ce n’était pas quelque chose que je souhaitais absolument», tient-il à préciser. Puis de souligner: «Je ne suis pas le genre de joueur qui se lève et qui dit: je veux être capitaine. Cela s’est fait comme ça.»

De caractère plutôt paisible, capitaine Suter doit parfois forcer un peu sa nature sur le terrain: «C’est vrai que je suis quelqu’un d’assez tranquille, acquiesce-t-il. Il faut parfois parler un peu plus fort, mais j’essaie toujours d’aider les jeunes. Quand je parle avec eux, je m’efforce de ne pas être négatif, de leur expliquer calmement les choses.» Alors, clubiste par excellence, Fabian Suter? «Dix ans à Guin, je suis quand même un peu fier de ça, commence-t-il par répondre. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, mais je ne me vois pas porter un autre maillot, assure-t-il. Le club est bien géré, les installations sont magnifiques, tout est bien organisé et c’est proche de Brünisried. Que vouloir de plus?» interroge-t-il tout en connaissant la réponse: rien!

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