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Le deuxième hara-kiri du FC Matran

Mené 3-0 après 12 minutes, le néopromu a commis trop d’erreurs face à un très bon Farvagny/Ogoz

Nzinga Kalukemba, le gardien de Matran, a eu du travail plein les bras samedi contre Farvagny/Ogoz. © Charly Rappo
Nzinga Kalukemba, le gardien de Matran, a eu du travail plein les bras samedi contre Farvagny/Ogoz. © Charly Rappo

Pierre Salinas

Publié le 29.08.2022

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Deuxième ligue inter » «On commence un match comme on a fini le précédent.» Répandue dans le monde du hockey sur glace, la formule vaut aussi pour le football et Matran, à qui l’accession à la 2e ligue inter a apparemment instillé des tendances suicidaires.

Il y a une semaine à Saint-Imier, en ouverture de championnat, le néopromu sarinois ne menait-il pas encore 3-0 à la 75e avant d’encaisser trois buts, dont deux pendant des arrêts de jeu qui ont duré la bagatelle de 12 minutes? Samedi soir à domicile, rebelote. Mais à l’envers. Face à un très bon Farvagny/Ogoz et devant 304 spectateurs, les protégés de Marco Cinalli ont vu Pedro Obama, l’ailier gauche giblousien, réussir un coup du chapeau en l’espace de… 12 minutes, tiens, tiens, avant de se dire qu’il fallait peut-être arrêter les bêtises et se mettre à jouer. Résultat des courses: une défaite 4-0, car Grégoire Python scellera le score d’une pichenette digne d’un attaquant qu’il n’est pas, et ce goût d’inachevé que la bière de la troisième mi-temps n’a sans doute pas suffi à enlever.

La même combinaison

Deux hara-kiris en une semaine: l’apprentissage du FC Matran, qui a vécu samedi son premier derby de 5e division, ceci explique aussi cela, prend une tournure frustrante. «De nouveau, nous avons manqué d’expérience», regrette Marco Cinalli, sans pointer aucun de ses joueurs du doigt. «Nous avons subi l’intensité énorme qu’a mise Farvagny/Ogoz. Face à un tel pressing, nous avons pensé que nous pourrions repartir tranquillement depuis derrière, mais nous avons perdu beaucoup de ballons et nous sommes mis en difficulté.»

Obama est passé par là. Certains ajouteraient qu’il a cassé la baraque, mais nous ne mangeons pas de ce pain-là. Trop facile. Trente-quatre secondes ont suffi au No 11 de Farvagny/Ogoz pour ouvrir la marque d’un extérieur du pied aussi surprenant que précis (1re 0-1). Tombée sur penalty, sa deuxième réussite est la conséquence d’une étourderie répétée, les visiteurs ayant eu tout loisir de tenter et retenter la même combinaison sur corner (7e 0-2). Quant au 0-3, il a sonné comme un signal d’alarme (13e): réaction exigée, recommandée pour le moins, sous peine d’exploser avant même d’avoir décollé. Et si, comme le souligne Giuseppe Thurnherr, le premier dépositaire de leur jeu, les Matranais ont relevé la tête, «preuve de caractère», jamais ils n’ont mis le gardien adverse véritablement à contribution, il faut le dire aussi.

Péché de nostalgie

«Nous avons manqué de détermination dans les deux surfaces», reprend Giuseppe Thurnherr, dont l’équipe n’a pas commis un péché de jeunesse mais un péché de nostalgie. Techniquement au-dessus du lot la saison passée, elle a pensé pouvoir s’en sortir grâce à la souplesse du cuir de ses souliers mais n’a plus la même marge aujourd’hui. «Il faut mieux maîtriser la gestion des temps forts et des temps faibles et, peut-être, apprendre à jouer différemment. Non pas «balancer», mais ne pas hésiter à allonger parfois», exhorte encore Giuseppe Thurnherr qui, avec plus de 100 rencontres de 2e ligue inter à son actif, n’ignore rien des exigences de la catégorie.

Matran parviendra-t-il à s’adapter? «Ça va être dur, très dur, mais je n’accepterai pas de descendre. Pas avec cette équipe-là», souffle Marco Cinalli, qui n’en démord pas: «Nous avons le niveau.»


Le top et le flop

Châtel, réflexes et opportunisme

Châtel » Pour s’adjuger son premier derby de la saison (1-2), samedi à Romont, Châtel-Saint-Denis a pu s’appuyer sur l’opportunisme de son attaquant Jonathan Teixeira, auteur des deux buts de son équipe, et sur les réflexes de son gardien Noah Bouzoba. Le transfuge de Vevey a sorti un ballon «chaud» sous la latte lors des dernières minutes.

Fribourg » Sept buts en deux matches. Tel est le bilan défensif de Fribourg qui, une semaine après avoir plié trois fois devant Spiez, n’a eu aucune chance au stade du Bois-Gentil de Lausanne face au Team Vaud M21, vainqueur 4-0. PS

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