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Football

Romont un jour, Romont toujours

Capitaine du CS romontois à 24 ans seulement, Simon Rossier a le cœur qui bat aux couleurs du Glaney

Simon Rossier (en blanc) et le CS romontois, une histoire qui dure depuis sept ans.

 Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

1 avril 2023 à 04:01

Deuxième ligue inter » Demandez à Laurent Cotting, coentraîneur du CS romontois avec Uides Dos Santos, de prononcer quelques mots sur son capitaine Simon Rossier, et voilà ce qu’il vous répondra: «Simon? Il est à fond pour l’équipe et pour le club. Il symbolise cette niaque, il ne triche jamais. Il travaille dans le bâtiment et je dois dire que j’admire ces gens qui, comme lui, bossent dehors par tous les temps et viennent le soir s’entraîner en se donnant à 100%…»

Demandez à Simon Rossier s’il se reconnaît dans la description de son coach, et voilà ce qu’il vous répondra: «C’est vrai que j’ai cette hargne sur le terrain. Si je l’ai, c’est parce que je suis un mauvais perdant et que je déteste la défaite», sourit-il. Une hargne que le N°8 du Glaney pense tenir de son grand-père: «Mon grand-papa a joué à Romont. Et aussi avec le N°8! C’est mon premier supporter, il vient voir tous les matches, même à l’extérieur quand il pleut», apprécie le milieu de terrain. Et de souffler cette délicieuse anecdote: «Mon grand-papa m’a expliqué qu’il aimait bien prendre le ballon, dribbler son adversaire et attendre qu’il revienne pour le dribbler une deuxième fois. C’est ce qu’il me raconte en tout cas», lâche le petit-fils avant d’ajouter: «Je crois que c’était un joueur qui avait la hargne.»

Débuts à 17 ans

Le ton est donné, il est flamboyant, comme ce CS romontois invaincu depuis la reprise et repassé au-dessus de la barre avant son déplacement de demain à Cornol pour y affronter Ajoie-Monterri. Mais chut, n’en parlons pas trop, histoire de ne pas porter la poisse au pensionnaire du Glaney ni à son capitaine! Un CS romontois pour lequel Simon Rossier porte le brassard pour la troisième saison… A 24 ans seulement. «Quand j’étais plus jeune, Romont était pour moi la grosse équipe de la région. Mon objectif, c’était d’y jouer un jour», se souvient-il.

Objectif atteint. Et plutôt vite, puisque Simon Rossier a effectué ses grands débuts au Glaney à l’âge de 17 ans, au sein d’une formation qui évoluait alors en 2e ligue. «J’ai longuement hésité à venir à Romont, relève pourtant le citoyen de Billens. J’étais en juniors A à Siviriez et je voulais absolument aller en 4e ligue avec mon frère à Billens, mon club de cœur puisque c’est là où j’ai commencé à jouer.» Il confesse alors: «Il a fallu une longue discussion avec mes parents et mon cousin Julien Chammartin (ancien joueur des FC Bulle et Fribourg notamment, ndlr) pour que je change d’avis. J’avais peur de partir à Romont et d’être tout le temps sur le banc. Ce qui m’importait, moi, c’était de jouer.»

Simon Rossier n’a pas eu à regretter sa décision: «Je me suis immédiatement rendu compte que l’équipe était de la région et vraiment très soudée. Il y avait aussi un entraîneur, Frédéric Studer, avec lequel je m’entendais très bien.» Ses craintes de ne pas obtenir de temps de jeu se sont rapidement envolées: «J’ai été assez vite titulaire. Le joueur avec qui j’entrais en concurrence ne venait pas trop s’entraîner et j’ai su saisir ma chance.»

Sept ans plus tard, Simon Rossier sait se montrer reconnaissant: «J’avais 17 ans, l’entraîneur m’a fait confiance. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à lui, mais aussi grâce aux joueurs qui m’ont pris sous leur aile à mon arrivée: des gens comme Gilles Kolly, Samuel Rey, Loïc Chatagny, Bruno Girard ou encore Ludo Valente…» énumère-t-il

Contre le FC Sion

Le milieu de terrain glânois n’oubliera jamais son baptême du feu sous les couleurs romontoises: «C’était en Coupe de Suisse contre Sion. Pour un premier match officiel, je ne pouvais pas rêver mieux», s’exclame-t-il avant de redérouler le film de la rencontre: «On avait perdu 6-1, c’est Loïc Chatagny qui avait marqué pour nous. Un très beau goal…»

Un très beau goal pour lancer une très belle saison couronnée par un retour en 2e ligue inter, trois ans après la relégation du club au printemps 2014. «C’était l’une de mes meilleures saisons, avec une équipe unie et beaucoup de joueurs de la région qui restaient pour boire un verre après les entraînements et après les matches», ajoute Simon Rossier.

Des valeurs de solidarité et d’unité que le capitaine tient à relayer aujourd’hui: «Romont, c’est un club familial, à commencer par Laurence et JD qui s’occupent de la buvette. Ce sont des gens accueillants, tout le temps souriants et qui viennent nous voir à l’extérieur quand ils le peuvent», applaudit le N°8 du Glaney. «Romont, ce sont aussi nos fidèles supporters, les anciens de l’équipe», enchaîne-t-il avant de conclure de ce vœu: «Romont, c’est un club où il fait bon vivre et mon souhait le plus cher, c’est qu’on se maintienne. Pour ces gens, pour le comité et tout le job qu’il fait et qu’on ne voit pas forcément, la moindre des choses, c’est de les en remercier sur le terrain.»

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