La Liberté

Sommer: «Un immense défi à relever»

Le portier de l’équipe de Suisse se réjouit des grands rendez-vous qu’il va vivre avec le Bayern Munich

Sven Schoch

Publié le 28.01.2023

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Football » Le gardien de l’équipe de Suisse Yann Sommer évoque les premiers jours turbulents au Bayern Munich. «J’ai bien occulté tout ce qu’il y avait autour», confie le nouveau portier du club allemand le plus titré. Après les deux nuls 1-1 contre Leipzig et Cologne, le Bâlois de 34 ans a pris le temps de revenir sur ce transfert spectaculaire. «Pour moi, il a toujours été clair que le FC Bayern est encore un défi énorme que je veux relever avec ma famille. Sportivement, ce club est extrêmement attrayant», explique-t-il à Keystone-ATS.

Sommer parle également dans l’interview de son nouveau coach au Bayern Julian Nagelsmann et du portier de classe mondiale Manuel Neuer. «Je suis le travail de Julian Nagelsmann depuis longtemps. Je sais quel style de football trotte dans sa tête, ce qui est important pour lui.»

Après un long poker autour de votre contrat, tout s’est accéléré avec les matches contre Leipzig et Cologne en quatre jours. Est-ce que le processus d’acclimatation a déjà commencé?

Yann Sommer: Très franchement, il me manque simplement le temps de penser à tout ça. Pendant les négociations entre les deux clubs, je me suis en grande partie tenu à l’écart et ai passé du temps dans mon cercle familial. Puis la décision est tombée mercredi il y a une semaine; le soir même j’étais dans l’avion pour rejoindre Munich.

Comment cela s’est-il passé après ce grand ramdam?

J’ai appris à connaître rapidement l’équipe. Le vol suivant vers Leipzig, j’étais gardien du Bayern Munich. Il me restait toute la journée pour me concentrer seul sur le match. J’ai totalement occulté tout ce qui était autour. Peut-être que c’était même bon de se lancer dans ce challenge sans hésitation, sans trop réfléchir.

Le rayonnement du Bayern est immense. Deux matches nuls, cela a dû être décevant?

L’exigence était claire pour moi et tout de suite perceptible. Commencer par deux matches nuls n’a réjoui personne. Nous sommes même très loin d’être satisfaits. On doit gagner les matches. Ici, on exige un succès maximal. La victoire n’est pas une option, mais un devoir.

Le club va au-devant de tâches gigantesques. Le titre en championnat, des objectifs élevés en Coupe, le huitième de finale de la Ligue des champions contre le Paris Saint-Germain. Et le Bayern compte sur vous.

Cela me réjouit que le Bayern compte sur moi pour atteindre les prochains objectifs. Je suis le travail de Julian Nagelsmann depuis longtemps. Je sais quel style de football lui trotte dans la tête, ce qui est important pour lui. C’est aussi pourquoi je me suis dit: cet incroyable projet te convient comme gardien.

Cherchiez-vous après huit ans et demi à Mönchengladbach l’ultime envol?

Que signifie envol? J’ai joué longtemps à Bâle et j’ai réalisé mon rêve de jouer en Bundes-liga. A Mönchengladbach, j’ai vécu huit années et demie magnifiques. Et tout à coup, l’opportunité de jouer au Bayern Munich est surgie de nulle part. Personnellement, je n’avais jamais songé à l’option du Bayern. Et puis, ce club renommé est arrivé avec une proposition.

Pour vous, ce fut tout de suite clair qu’il fallait accepter cette offre?

Pour moi ce fut toujours clair: le FC Bayern est encore une fois un défi énorme que je veux relever avec ma famille. Sportivement, ce club est extrêmement attrayant. Je voulais absolument le faire.

Le départ abrupt de Mönchengladbach s’est déroulé finalement sans bruit. Etonné?

Ces réactions positives me réjouissent. Après huit ans et demi, de pouvoir partir après une superbe période, je trouve ça énorme. Le respect envers les collaborateurs, les fans, les anciens coéquipiers, tout ça repose sur une réciprocité et n’est pas évident.

Vous avez signé à Munich jusqu’en 2025. Considérez-vous la durée du contrat comme une déclaration d’intention du Bayern?

La durée me donne de la sécurité. J’ai une famille, qui s’installe également dans un nouvel environnement et qui doit composer avec un grand changement. Je me concentre maintenant sur le moment. En première ligne, je dois être un top gardien pour le Bayern.

Vous remplacez un portier champion du monde, Manuel Neuer. Avez-vous eu un échange avec le gardien titulaire blessé?

Nous nous sommes vus sur les installations du club. La rencontre s’est déroulée dans un esprit collégial. Il connaît le business international et dispose d’une immense expérience. J’ai perçu ce court échange comme très positif. ats

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