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Hockey sur glace

Avec plus d’étrangers, Gottéron marque moins de buts

Toutes les attaques de la ligue ont augmenté leur dépendance à leurs mercenaires. Sauf Gottéron

Eishockey NLA Gotteron - Bern, Connor Hughes. Desharnais David - Kuokkannen Janne. Foto: FN / Charles Ellena, 09.10.2022Charles Ellena

Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

3 novembre 2022 à 21:41

Temps de lecture : 1 min

Hockey sur glace » Grâce à Connor Hughes et à un système défensif éprouvé, Gottéron a connu un mois d’octobre remarquable: 9 matches, 20 points. Mais parce qu’il n’est pas tenable de spéculer sur des victoires 1-0, les Dragons ont trébuché à Kloten. Une défaite venue rappeler les maux offensifs persistants dont souffrent les Fribourgeois.

La neuvième attaque du championnat bat de l’aile, en atteste le nouveau brassage de numéros et la rocade d’étrangers tentée par Christian Dubé à la veille de recevoir Genève-Servette (lire ci-dessous). Alors que Filppula, Omark, Hartikainen, Winnik, Tömmernes et Vatanen ont déjà frappé 36 fois, les sept mercenaires fribourgeois n’ont allumé la lampe rouge qu’à 13 reprises. Avec 29% de goals inscrits par sa brigade nordico-canado-américaine, Gottéron est l’équipe la moins aidée devant le but par ses étrangers. Alarmant? Oui et non.

 

Non

«Je préfère ça qu’être dernier avec 80% de buts inscrits par mes étrangers», note Christian Dubé, conforté dans ses dires par la statistique, qu’il connaît, visiblement… Les deux formations les plus dépendantes de leurs renforts internationaux, Langnau (76%) et Ajoie (72%), végètent sous la deuxième barre. Pas beaucoup mieux lotis que Gottéron en la matière, Zurich (34%) et Rapperswil (36%), se battent pour le podium tout en assurant le spectacle. A ces exemples s’ajoute celui de Zoug, champion la saison passée avec une production allogène inférieure à 30%. «C’est le signe que nous avons des attaquants suisses de qualité. Je ne m’attendais pas à avoir six étrangers aux six premières places du classement des compteurs. Chacun des nouveaux a été engagé pour une raison.»

 

 

Il sied aussi de rappeler que jusqu’à la douzième journée, Gottéron a dû vivre avec l’apport de cinq mercenaires seulement, dont deux arrières et l’attaquant (très) défensif Jacob de la Rose. On peut remettre en question le choix du profil du grand Suédois, mais pas son manque de production. Il n’a pas été engagé pour scorer, au contraire de Marcus Sörensen, tout juste de retour à la compétition. A l’instar de Victor Rask (cinq apparitions), l’autre buteur patenté du club des sept, le No 9 (deux apparitions) est appelé à affoler les défenses. «Ils doivent encore trouver leurs marques et monter en puissance. Marcus a montré qu’il était un ailier exceptionnel en préparation. Je compte beaucoup sur eux.» La marge de progression est là.

 

Oui

Ne pas être trop dépendants de ses Suédois, Finlandais, Canadiens ou Américains, c’est bien… Quand les autres prennent le relais! A l’exception de Christoph Bertschy, promu topscorer vendredi soir en l’absence de Janne Kuokkanen, les Fribourgeois patinent après de la confiance. Julien Sprunger et Killian Mottet? Un but chacun lors des huit derniers matches. Une réussite qui fuit Sandro Schmid (2), Nathan Marchon (1) comme Andrei Bykov (0) depuis l’été. Auteur de trois goals, l’inséparable duo Samuel Walser/Mauro Jörg avait déjà fait trembler les filets à dix reprises à pareille époque l’année passée, certes avec plus de minutes de glace à disposition. «Dans notre championnat, les étrangers sont les premiers à être pointés du doigt, je suis bien placé pour le savoir, mais ce ne sont de loin pas les seuls à blâmer», insiste Dubé, qui continuera de tâtonner tant qu’aucun trio ne se sera imposé. Et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde… «J’ai des duos qui fonctionnent, mais j’attends toujours de trouver les bonnes combinaisons», s’impatiente gentiment le coach canadien.

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