Gottéron bat Lugano. un retour de rêve pour Reto Berra

Hockey sur glace » Il était 17h30 quand la nouvelle est tombée sur les réseaux sociaux de Fribourg-Gottéron. «Welcome back!» Accompagné de la photo d’un Reto Berra conquérant, le message annonçait le retour au jeu à Lugano du gardien zurichois, opéré d’une hernie discale le 1er novembre et que Christian Dubé ne jugeait pas encore «prêt mentalement», lundi encore. Surprise, surprise! «La journée a mal commencé», rembobine l’entraîneur des Dragons. «Quand je suis arrivé à la patinoire le matin, Connor m’a dit qu’il ressentait une petite douleur. Naturellement, il y a de la fatigue qui s’accumule chez lui», ajoute le Québécois à propos du Canado-Suisse, qui venait d’enchaîner 20 titularisations, pour un total de 34 apparitions.

La 35e attendra, car Reto Berra a signé un retour aux affaires des plus convaincants. Passé à moins de 5 minutes de fêter son premier blanchissage depuis mars 2022, le No 20 n’est pas étranger à la spectaculaire et importante – les autres résultats font les affaires des Dragons – victoire des siens à Lugano (1-6), même si la clé de voûte de cette folle soirée aura été la réussite insolente des Dragons dans la première période. «Ce n’était pas le match le plus dur de ma carrière», convient le revenant, crédité de 97% d’arrêts après en avoir effectué 32. «Je n’aurais pas pu rêver meilleur scénario. Il y a vite eu cinq buts d’avance, de quoi me laisser le temps de reprendre tranquillement mes marques. Mais je dois dire que je me suis senti à l’aise dès les premières minutes.»

Lugano hué par son public

Très sûr de la mitaine, comme en atteste sa première intervention, 116 jours après la dernière, Berra «le mur» a évité le pire à la 4e minute, alors que Gottéron ne se doutait pas une seule seconde de la dolce vita qui l’attendait. «Il a concédé quelques rebonds au départ, mais c’est tout à fait compréhensible», l’excuse d’autant plus facilement Christian Dubé que Lugano n’a pas profité des rares moments de flottement dans le slot fribourgeois. Tout le contraire d’un Gottéron efficace comme rarement, qui a plié l’affaire en 3 minutes et 8 secondes. Le temps pour Desharnais (deux fois), Gunderson et Bykov, encore lui, d’en planter quatre à des Tessinois déboussolés.