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Hockey sur glace

Gottéron parmi les références du power-play depuis 3 ans

Deuxième équipe la plus efficace du championnat en supériorité numérique, Gottéron a appris à s’adapter


Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

12 janvier 2023 à 23:00

Temps de lecture : 1 min

National League » Les folles soirées seraient-elles enfin de retour à la BCF Arena? Après un automne austère placé sous le signe des petits scores et des défaites rageantes, prestations de loin pas toutes inintéressantes, il faut le préciser, la patinoire a repris des allures de salle de concerts de hard rock. Attendu sur les bords de la Sarine vendredi soir et mardi, Bienne est prévenu. Sur ses quatre dernières rencontres à domicile, par trois fois Gottéron a enfilé six buts et plus. Point commun de ces larges victoires acquises aux dépens de Lugano (7-4), Ambri (6-1) et Ajoie (7-2), sinon le classement modeste de l’adversaire: un jeu de puissance qui porte bien son nom.

En concrétisant 12 de leurs 33 opportunités en supériorité numérique depuis le 20 décembre, pour un échantillon total de sept matches, les Dragons carburent à près de 40% d’efficacité. «Les unités spéciales, c’est la clé, ce constat ne date pas d’hier», lâche Pavel Rosa, en charge du power-play depuis qu’il est entraîneur assistant de la première équipe. Cancre de la branche sous l’ère Mark French, Gottéron s’affirme, en compagnie de Genève, comme la référence du pays à 5 contre 4 depuis trois ans. La transfiguration dépasse le simple stade des individualités. «C’est un mélange de notre expérience de joueur, à Christian et à moi, et de répétitions, poursuit le Tchèque. Le playbook dédié au power-play a été complété au fil des années, mais il n’y a pas mille façons de mener ces situations. Bouger n’importe où ne fonctionne pas. Il y a des règles à suivre, chaque joueur a plusieurs options à choix lorsqu’il reçoit le puck. Entre 5 et 6.»

 

 

Presque tous les jours

Plus que correct en première partie de saison, le jeu de puissance fribourgeois a connu un important coup de mou, fin novembre. Moment choisi par le staff pour déplacer ses pions et revoir en partie sa copie. Pas le choix: à l’image du tir sur réception de Killian Mottet, les circuits préférentiels de Gottéron avec un homme de plus sur la glace sont depuis longtemps décortiqués. «Je peux imaginer que lors de l’analyse vidéo, quelqu’un relève la qualité du one-timer de «Kiki». En tout cas, j’ai l’impression qu’un joueur a toujours sa canne proche de Gunderson, a remarqué Pavel Rosa. Pas nécessairement pour couper la ligne de passe, simplement pour le dissuader de glisser le puck sur sa droite…»

Des changements, disions-nous. De peur que la concurrence ne perce le secret de fabrication de son arme de destruction, le bras droit de Christian Dubé fait preuve de discrétion sur le sujet. Ce qui ne l’empêche pas de s’attarder sur un des ajustements: «En plaçant des attaquants sur leur forehand (coup droit, ndlr), comme Kuokkanen et Sörensen à gauche, ou Bertschy à droite, plutôt que de les mettre dans une position qui leur permettait d’armer un one-timer, nous les poussons à évoluer plus près de la ligne bleue. Ainsi, ils pénètrent l’axe depuis l’arrière plutôt que d’évoluer trop proche de la ligne de fond, où tout est bouché. Un Omark, avec sa technique, peut se permettre de se balader dans cette zone, mais c’est une exception.»

Exemple sur le 2-1, mardi soir: juste avant d’être décalé par Gunderson, Kuokkanen recule jusqu’à sortir un patin de sa zone. En marche avant, il tire et oblige Ciaccio à concéder un rebond, qui profite à Desharnais. Simple et efficace.

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