Les Dragons de demain selon Christian Dubé

Hockey sur glace » Traditionnellement, Christian Dubé profite de la pause de novembre pour aller faire ses emplettes à la Karjala Cup. «Mais avec le match de Ligue des champions de mardi prochain à préparer, c’est impossible de dégager du temps, même si nous jouons en Finlande, là où a lieu le tournoi. Je n’accompagnerai donc pas Gerd cette année», dévoile le directeur sportif de Gottéron, suppléé par son assistant pendant qu’il se concentre sur le coaching. Reste que cette période creuse est propice à la réflexion et aux négociations.

Avec la pondération et la discrétion inhérentes à sa fonction, Christian Dubé a accepté de dessiner les contours du Dragon de demain. Mais le Québécois de calmer d’entrée les ardeurs des fans: «Il n’y aura pas de grands changements. Mon seul levier pour modifier quelque chose, pour autant qu’il soit nécessaire de modifier quelque chose, ce sont les étrangers.»

Bykov plus que Rossi

«Mon seul levier pour modifier quelque chose, ce sont les étrangers»
Christian Dubé 

Après Raphael Diaz (2020) et Christoph Bertschy (2021), le Père Noël ne glissera pas un nouvel international suisse sous le sapin de Saint-Léonard. Chris Baltisberger, Tyler Moy, Nando Eggenberger, Yannick Zehnder, Simon Moser, Simon Bodenmann? Des agents libres trop chers ou tout simplement pas dans les plans de Gottéron. «Nous avons déjà trois ou quatre gros salaires à assumer et pas un budget illimité, même si ce dernier a augmenté depuis la saison dernière», admet Dubé, en quête d’un gardien N°2, de deux défenseurs d’appoint et de huit attaquants, lui qui dispose de 13 joueurs – Loïc Galley y compris – sous contrat.

Le chantier offensif n’en est pas un, contrairement aux apparences. Avec trois attaquants étrangers appelés à entourer Marcus Sörensen, lié à Gottéron jusqu’en 2025, un voire deux juniors qui recevront une place en première équipe et la prolongation à venir de Nathan Marchon («La balle est dans son camp»), les points d’interrogation sont moins nombreux qu’ils n’y paraissent. Andrei Bykov en est un. Le centre devenu ailier, 35 ans en février, continuera-t-il à porter ses couleurs de toujours au-delà du printemps? «Andrei travaille fort, son attitude est irréprochable. S’il performe sur la glace, il y a des chances qu’il soit encore là», glisse l’homme aux deux casquettes.

«Nous avons déjà trois ou quatre gros salaires à assumer et pas un budget illimité»
Christian Dubé

Dans la même situation contractuelle que le N°89, Matthias Rossi vit probablement ses derniers mois au sein du club qu’il a rejoint en 2017. Trop bien payé pour n’être que 13e attaquant, l’Argovien peine à suivre le rythme toujours plus effréné de la National League depuis sa double opération du genou. «Tout reste ouvert dans son cas, mais je peux imaginer qu’il aura envie d’aller voir ailleurs. Son rôle actuel ne lui convient pas. Il ne fait aucun doute que son profil suscitera de l’intérêt.»

Il compte sur Nicolet

Auteur d’un bon début de saison dans le championnat junior suédois, à Linköping, Kevin Nicolet (19 ans) devrait lier tout prochainement son avenir avec son club formateur, si ce n’est pas déjà fait. Kevin Etter (19 ans également) peut légitimement espérer en faire de même vu ses apparitions appréciées à Thurgovie. Sur le flanc cet automne en raison d’une opération, respectivement à une épaule et à un doigt, Dominik Binias et Gaétan Jobin ont cinq mois pour convaincre Fribourg de leur potentiel. Sauf blessures «en haut», ils devront le faire en Swiss League. «Nous cherchons à prêter Gaétan», fait savoir Dubé.