Ryan Gunderson, 38 ans, dévoile ce qui se cache derrière sa jeunesse éternelle
Bain de soleil, bouillon d’os, gymnastique de l’esprit: le défenseur américain de Gottéron entretient son corps jour et nuit.
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20 octobre 2023 à 00:45
Hockey sur glace » «Vous cherchez Ryan? Il est sûrement au fitness. Ou dans le sauna.» Modèle de professionnalisme et de modestie, Ryan Gunderson suscite l’admiration profonde de ses coéquipiers et, plus important encore, celle de Christian Dubé. Un Québécois particulièrement inspiré lorsque, directeur sportif mais pas encore entraîneur de Gottéron au printemps 2019, il s’attache les services de l’Américain. Quatre ans plus tard, le défenseur n’a toujours pas raté la moindre rencontre sous le maillot fribourgeois. Vendredi soir face à Davos, il enchaînera un 234e match de suite en National League – série en cours. Mieux: à 38 ans et deux mois, le discret No 18 est encore et toujours le joueur le plus utilisé de son équipe avec plus de 22 minutes de jeu dans les jambes chaque soir. Fiable, sobre, altruiste, dominant, facile à gérer et gentil par-dessus le marché: il faut se lever tôt pour trouver un défaut à l’inoxydable «Gundi».
Cette jeunesse éternelle, le Pennsylvanien la cultive minutieusement à la patinoire comme à la maison. Un appartement de Granges-Paccot dont il nous a ouvert la porte ce mercredi, entre l’entraînement du matin et le dîner. Deux étapes incontournables du quotidien de Ryan Gunderson, un homme strict et carré, maniaque un peu, qu’un certain Matt Cohen a transformé à jamais. «Il était mon coéquipier chez les Trenton Devils, en East Coast Hockey League (ECHL), en 2008. Un gars intelligent, très branché nutrition, dont je me suis inspiré. Depuis cette rencontre, je me suis construit petit à petit à grand renfort de littérature dédiée.»
Piano et soleil
«S’il fait beau, je monte lire sur le toit»
Ryan Gunderson
La nutrition: l’élément clé, «avec le sommeil», dans la longévité de l’autodidacte. S’il s’autorise un joker «pizza» par semaine, «aussi pour m’aider à maintenir mon poids de forme», le Fribourgeois d’adoption n’avale rien qui ne soit pas bénéfique pour son organisme. En atteste le menu du déjeuner: «Dans cette casserole, je cuis trois œufs. Et dans celle-ci, je prépare du foie de bœuf avec un peu de viande hachée.» Pour accompagner ce festin riche en protéines et vitamines B12, quoi de mieux qu’un bon bouillon d’os, un élixir magique à base d’os à moelle ou d’ailes de poulet? Du frigo, il sort le pot de gélatine à réchauffer et le secoue: «C’est du fait maison. Pas trop mauvais.» A chacun sa confiture. Etalée sur toute la journée, la routine minutée du défenseur aux 117 matches de KHL débute inévitablement par une séance de méditation ou de respiration, assis au fond de la douche. «Dix minutes environ, après quoi je passe 30 secondes sous l’eau froide pour bien me réveiller.»
Musculation, glace, appui renversé, barre à traction, stretching, sauna: une fois à la patinoire, Ryan Gunderson suit un programme «qui peut varier d’une fois à l’autre», précise-t-il. «Même si j’aime ma routine, il est important de la modifier à certains égards, sous peine de se retrouver complètement en autopilote.» De retour dans son deux-pièces et demi, le hockeyeur mange (sainement) et fait sa sieste de 20 minutes avant de se transformer en littéraire. «S’il fait beau, je monte lire sur le toit. J’essaie de capter le plus de soleil possible.» Pour la vitamine D bien sûr. Qu’il s’agisse de livres neuroscientifiques sur le cerveau et ses habitudes, d’ouvrages sur le marketing, la nutrition ou l’économie circulaire ou encore de best-sellers de Robert Greene, un auteur américain qui traite du pouvoir, de la séduction et de la manipulation, Ryan Gunderson bouquine sans arrêt jusqu’à sa prochaine activité: le synthétiseur.
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