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Tennis de table. Thierry Miller, la rage de vaincre en plus

Un jeune homme de 57 ans est devenu, dimanche à Domdidier, champion fribourgeois dans la catégorie «actifs», mais plus personne ne s’en étonne. Quel est son secret?

Championnats fribourgeois de tennis de table Demi-finale: Thierry Miller contre Gaël Vendé Photo Lib / Charly Rappo, Domdidier, 25.02.2024Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Pierre Salinas

Pierre Salinas

26 février 2024 à 19:55

Temps de lecture : 1 min

Un jeune homme de 57 ans est devenu dimanche champion fribourgeois non pas chez les vétérans ni même chez les seniors mais dans la catégorie «actifs». Un exploit? Oui. Clairement. Mais ce qui pourrait interloquer ou être sujet à caution dans n’importe quelle autre discipline n’émeut personne dans le milieu du tennis de table, habitué à voir Thierry Miller, 65e mondial en 1997, année où il faisait chuter le No 1 chinois, repousser les limites: les siennes comme celles du temps.

A Domdidier, le sociétaire du CTT Rossens a battu Luca Anthonioz (CTT Bulle), 33 ans, au terme de sept manches âprement disputées. Thierry Miller a d’autant plus de mérite qu’il a gagné «au physique»: mené 3-1, n’a-t-il pas remporté les trois derniers sets pour finir par renverser la table? Un «quinqua» au passé aussi glorieux soit-il qui s’impose sur la longueur et au bout du suspense: voilà qui ne manque pas de défier la science. Et si Luca Anthonioz, appelé à défendre son titre à peine sa demi-finale terminée (bonjour la récupération!), peut plaider cette circonstance atténuante, il dit aussi que son illustre aîné possède quelque chose qu’il n’a pas, ou en moindre quantité: la rage de vaincre.

Bois et matière grise

«Comme chez Csaba (Vigh), qui a joué pendant 25 ans au football, on voit chez Thierry qu’il a été professionnel, analyse Luca Anthonioz. Ils sont passés par des choses par lesquelles nous ne sommes pas passés. A mon niveau, je suis réputé pour ma force mentale. Mais je peux avoir des bas qu’eux n’auront pas. Lors de certains matches, à force de les répéter, il me manquera parfois un peu d’envie. Thierry, lui, jamais: cette haine de la défaite l’accompagne toujours.»

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