Chronique: La langue de Molière, ce traquenard
Marc Aebischer
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Les pièges de la langue française sont tantôt des mikados trempés dans la mélasse, tantôt des savonnettes qui nous glissent entre les neurones, tel un vortex dans le cortex. A commencer justement par les paronymes, ces mots qui se ressemblent mais qui n’ont pas le même sens, qui nous induisent en erreur ou nous enduisent de doutes, que l’on consomme avec modération car ils nous consument le cervelet. On confond souvent la tendreté de la viande avec la tendresse de celle qui la rôtit. Même les plus érudits ont parfois les jambes qui flageolent devant ces termes qui flagellent nos certitudes. Alors on s’enfouit dans notre déni ou on s’enfuit vers d’autres mots. Des pastiches de chansons ne sont que des mélodies postiches, alors on aimerait que la justice fasse son travail avec justesse.
Quand on regarde le téléjournal, on réalise q