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Société

Agriculture. Plongée dans une fungiculture d’exception au Tessin

Passionnés de champignons comestibles, deux pionniers les cultivent de A à Z dans la vallée Maggia

Scientifiques devenus entrepreneurs, Geremia Losa (à gauche) et Alan Oggier cultivent des champignons, dont des espèces fragiles ou interdites à la cueillette, qu’ils distribuent notamment à des restaurants. © DR

Andrée-Marie Dussault

Andrée-Marie Dussault

12 février 2024 à 02:10

Temps de lecture : 1 min

Bienvenue dans la vallée Maggia, dans le seul laboratoire de culture artisanale de champignons comestibles du Tessin. Deux jeunes scientifiques, devenus entrepreneurs, ont créé il y a deux ans la société Micocene qui cultive, vend et étudie les champignons. L’entreprise s’occupe de leur production à partir des spores – les cellules reproductrices du champignon – jusqu’au produit final.

Geremia Losa, 33 ans, s’est passionné pour les champignons en découvrant leur rôle fondamental dans le monde végétal, en étudiant les sols lors de sa formation en biogéosciences à Lausanne. Alan Oggier, 36 ans, diplômé en biotechnologie à Zurich, a travaillé dans un laboratoire de génie génétique sur la levure, ancêtre du règne fongique, et est ensuite passé à l’étude des macrochampignons.

Parallèlement à l’activité de culture, les deux amis travaillent. Alan est chercheur à l’Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage WSL et Geremia enseigne la biologie au secondaire. Mais tous les jours, ils se rendent au labo. Ils investissent tout leur temps libre, leur énergie et leur argent dans leur passion. «Les champignons demandent beaucoup de travail, de technique, de planification et une attention minutieuse; ils sont exigeants et n’aiment pas le froid», sourit Alan.

Laboratoire stérile

Le duo opère dans un grand cabanon, divisé en quatre salles, correspondant chacune aux diverses phases de croissance et de travail des champignons. La première est un laboratoire de microbiologie stérile et aseptisé. C’est ici que s’opère l’étape initiale: la multiplication végétative des mycètes, une opération très délicate. «Nous observons des standards d’hygiène et de propreté très élevés; toute contamination peut entraver la culture», indique Geremia.

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