Les grands musées, soutenus par Credit Suisse, draguent désormais UBS

Avenir » «Nous-même aimerions avoir des réponses à la plupart de vos questions…» Au Kunstmuseum de Bâle comme dans les autres musées d’art helvétiques sponsorisés par Credit Suisse (CS), le futur est flou, alors que la deuxième banque du pays vient d’être rachetée par le numéro un, UBS. Seule certitude, le logo de CS disparaîtra à terme de la communication des musées: de la fusion annoncée, il ne restera qu’UBS.

«A ce stade, le Kunsthaus de Zurich suppose que le nouveau propriétaire reprendra et remplira les obligations que Credit Suisse a contractées, mais rien n’est encore confirmé», avance Björn Quellenberg, responsable communication et marketing du grand musée privé. Un avis partagé par l’entité formée par le Kunstmusem de Berne et le Centre Paul-Klee, ainsi que par le Kunstmuseum de Bâle, où on a l’assurance que les fonds pour l’exposition spéciale Matisse, Derain et leurs amis, à voir cet automne, «ont été contractuellement engagés».

A UBS, banque possédant une importante collection d’art et alliée historique de la foire Art Basel, on estime qu’«il est trop tôt pour dire comment le programme de partenariats et de soutien aux arts va tenir compte» du sponsoring passé de Credit Suisse, selon The Art Newspaper.

Quelques pourcents

Les engagements de Credit Suisse changent d’un musée à l’autre, se déclinant en soutiens à des expositions ciblées ou en contributions générales au budget. Leurs échéances varient elles aussi, pouvant aller jusqu’en 2025 au Stapferhaus de Lenzburg. Et si les musées ne dévoilent pas les sommes engagées, certains avancent des pourcentages. «Credit Suisse fait partie des sponsors qui soutiennent une exposition par année, son apport correspond à 6 à 8% du budget d’une exposition», explique Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage, à Lausanne, unique musée romand soutenu par Credit Suisse.