Que faire des «statues racistes» ?
Des chercheurs évoquent une dizaine d’options pour interroger notre passé colonial
Gilles Labarthe
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Espace public » A Genève, une étude municipale et un rapport universitaire ont été publiés coup sur coup il y a peu, sur l’héritage raciste et colonial dans l’espace public. Comme ailleurs en Suisse, des monuments, bustes et autres noms de rues font l’objet de polémiques voire, d’actes de vandalisme. Or, «les positions extrêmes, manichéennes, ne mènent à rien», avertit Davide Rodogno, coauteur d’un état des lieux avec son collègue Mohamed-Mahmoud Ould Mohamedou, également professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève. Explications.
Quel était le principal objectif de votre étude, intitulée Temps, espaces et histoires?
Davide Rodogno: Elle a été commandée par la ville de Ge