Georges Godel. «Je suis persuadé que Cremo a un avenir»

Economie » Georges Godel est le nouveau président du conseil d’administration de Cremo. L’ancien conseiller d’Etat, qui remplace Alexandre Cotting, poussé à la démission par l’actionnaire principal du groupe laitier basé à Villars-sur-Glâne, a été élu au conseil d’administration vendredi matin par les actionnaires, réunis lors d’une assemblée extraordinaire. Interview.

Vous êtes attendu comme le messie par certains. Que pouvez-vous amener à Cremo?

«Je me vois comme un président de transition»
Georges Godel

Georges Godel: Je ne suis pas le messie ni le sauveur. Je mets mes compétences et mon expérience à disposition pour assurer la pérennité de l’entreprise. Seul, et ça a toujours été ma philosophie, on ne peut rien faire. La capacité d’un président, c’est de réunir pour que tout le monde tire à la même corde pour réussir.

N’avez-vous pas l’impression de vous retrouver à la barre d’un navire à la dérive?

Cette entreprise me tient à cœur. C’est un fleuron de l’économie fribourgeoise, qui est basée sur l’agroalimentaire. Cremo a des difficultés mais profite toujours d’une très bonne capitalisation. Je suis persuadé que Cremo a un avenir et qu’elle est capable de rectifier le tir.

Comment y parvenir?

Il faut faire l’analyse, voir où sont les problèmes, puis prendre les mesures pour améliorer la productivité ou diminuer les coûts pour que nous soyons compétitifs et que l’entreprise puisse avancer. Aujourd’hui, je ne suis pas capable de dire où il faut couper, car je ne connais pas encore suffisamment l’entreprise.

Couper, il faudra?

J’appelle ça de la chirurgie de guerre. Mais encore une fois, il faut faire l’analyse pour voir où il faut trancher ou pas.