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Régions

De l’Abyssinie aux écrans bullois

Les Rencontres de l’aventure présentent ce samedi le documentaire des Valdo-Fribourgeois Cédric Strahm et Martin Ureta.

Les loups d’Abyssinie sont plus de deux fois plus petits que leurs cousins européens. © Cinematics/l’elixir Sàrl

Stéphane Sanchez

Stéphane Sanchez

24 novembre 2023 à 16:30

Temps de lecture : 1 min

Documentaires » Le dernier survivant n’est pas tout à fait seul: il reste encore environ 400 loups d’Abyssinie, dont une bonne partie concentrée dans le parc national du mont Balé, en Ethiopie. Classé «en danger», ce prédateur a fasciné les coréalisateurs valdo-fribourgeois Cédric Strahm et Martin Ureta. Ils présenteront leur documentaire en avant-première ce samedi, à 20 h 15, au Cinéma Prado, dans le cadre des Rencontres de l’aventure, à Bulle. Objectif: «Inviter le public à mieux comprendre la cohabitation avec le loup, cet équilibre très précaire», explique le Suisso-Argentin Martin Ureta.

Votre documentaire précédent, Objectif sauvage, portait sur une lagune oubliée en Amazonie. Rien à voir avec le loup…

Martin Ureta: Non, mais à l’époque, nous pensions lancer une série web sur les animaux en voie d’extinction. Et c’est en Amazonie que nous avons découvert l’existence du zoologiste Claudio Sillero, qui s’occupe du loup d’Abyssinie depuis les années 1990. A peine rentrés en Suisse, en 2016, nous sommes partis en Ethiopie pour tourner. Mais les choses se sont révélées plus complexes que prévu.

Le loup ne s’est pas montré?

Ce n’est pas ça. Nous avons dû négocier durant 10 heures à la douane pour prouver que nous ne nous intéressions qu’aux animaux du parc. Et il fallait payer 10 000 dollars pour tourner. Nous ne les avions pas. Nous avons pris des photos et nous sommes rentrés, déçus. Le projet est resté en suspens, jusqu’à ce que je dépose une demande de bourse auprès des Rencontres de l’aventure, en 2019. Et nous avons gagné! Nous devions réaliser le documentaire pour 2021, mais le Covid est passé par là et nous n’avons pu tourner qu’en 2021. Nous avons bouclé le film ce mardi!

Objectif sauvage était l’histoire d’une errance dans la jungle. Avez-vous gardé ce style?

Pas tout à fait. L’approche reste immersive: on emmène le spectateur à la rencontre des autochtones, des guides et des loups – ce qui n’a pas été simple. Et on nous voit filmés par Joshua Preiswerk, qui était avec nous en Amazonie. Mais nous avons davantage sollicité des spécialistes. Et nous en avons fait autant en Suisse, mais sans pouvoir approcher le loup.

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