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Régions

Condamné, l’organisateur de la free party Swiss Armageddon à Semsales veut dialoguer

Le Ministère public a condamné l’organisateur de la free party illégale de Semsales, qui va faire opposition


Stéphane Sanchez

Stéphane Sanchez

15 mai 2023 à 15:20

Temps de lecture : 1 min

Ordonnance » Le Ministère public fribourgeois vient de condamner Iguan*, l’organisateur de la free party Swiss Armageddon qui s’est déroulée sans autorisation lors du dernier Réveillon tekno à La Grande Cithard, une propriété bulloise sise en terres semsaloises. Le trentenaire fribourgeois écope d’une peine pécuniaire de 90 jours-amende (100 francs le jour), avec sursis de cinq ans. Le procureur lui inflige aussi – et sans sursis – une amende de 5000 francs, auxquels s’ajoutent 1446 francs de frais. «Je ferai opposition», annonce d’ores et déjà Iguan, qui a transmis l’ordonnance pénale à La Liberté.

La décision, datée du 8 mai, décrit le tableau que l’organisateur a mis en place sur le pâturage: des véhicules de 3,5 t. servant de scène; 50 caissons de basses et 24 d’aigus; plusieurs tables de mixages; du volume, des lumières et des feux d’artifice; et enfin, le parking.

Le procureur Patrick Genoud retient huit infractions, en majorité des contraventions liées à l’absence d’autorisation et au site choisi. Quelque «700-800 personnes» dansaient sur la zone protégée (la zone de biodiversité de la Trême). La fête a eu «un effet négatif sur les animaux sauvages» et l’organisateur n’a pas observé de «mesures visant à protéger les animaux contre les dérangements».

Lieu demandé, et refusé

Iguan ne conteste pas. «D’accord, nous avons dérangé la faune durant une nuit. L’armée, elle, peut installer des génératrices – sans parler des bûcherons. Nous avons proposé des endroits en forêt où déranger le moins possible: on nous les a refusés sur tout le territoire forestier fribourgeois, sans proposer d’alternative et sans ouvrir le dialogue. Les agriculteurs aussi nous ferment leurs champs. En fait, même nos manifestations autorisées (bars, clubs, etc.) sont accompagnées de contrôles de police multiples ou de débarquement d’agents en uniforme sur place, à l’extérieur ou à l’intérieur. Même quand nous jouons le jeu, on nous empêche de faire vivre notre culture et notre musique.»

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