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Suisse

Au Säntis, le laser détourne la foudre

Un consortium constitué autour de physiciens de l’Université de Genève veut révolutionner le paratonnerre


 Ariane Gigon, Zurich

Ariane Gigon, Zurich

30 juillet 2021 à 22:55

Temps de lecture : 1 min

Energie » Le coup de foudre, qui n’en rêve pas? Mais certaines personnes s’intéressent à lui surtout pour éviter les dégâts matériels qu’il engendre: c’est le cas du physicien Jean-Pierre Wolf, de l’Université de Genève, qui teste actuellement un paratonnerre laser au sommet du Säntis, entre le canton de Saint-Gall et les deux Appenzell, à 2500 mètres d’altitude.

Nommé Laser Lightning Rod, le projet est mené conjointement par l’Université de Genève, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, le Laboratoire d’optique appliquée de l’Ecole polytechnique de Paris et l’entreprise allemande Trumpf, qui a développé le laser utilisé. Les orages récents ont permis au projet de démarrer. Explications.

Quel est le but du projet du Säntis?

Jean-Pierre Wolf: Nous cherchons un moyen de protéger des sites sensibles et d’assez grande taille de la foudre. Car le défaut d’un paratonnerre classique est de ne protéger qu’une relative faible surface au sol, dont le diamètre est équivalent à sa hauteur. Pour un aéroport, il faudrait une barre de l’ordre du kilomètre! L’idée du laser est de remplacer cette tige de métal par un canal, en l’occurrence de la lumière, qui conduit la foudre dans l’air. Cette lumière, c’est le laser.

Au Säntis, le rayon laser créé frôle une tour déjà existante de 124 mètres de haut, qui fonctionne comme un paratonnerre classique, et dirige la charge électrique vers elle. La charge est ensuite conduite à la terre.

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